10 ans après l'élection de Pauline Marois: 14 photos de la soirée tragique du 4 septembre 2012

4 septembre 2012. Pour la première fois de leur histoire, les Québécois élisent une femme, Pauline Marois, au poste de première ministre. Un tireur vient toutefois gâcher ce moment historique en ouvrant le feu à l'extérieur du Métropolis, à Montréal, où avait lieu le rassemblement du Parti québécois. Il tue un technicien de scène et en blesse un autre. 10 ans plus tard, retour sur cette soirée tragique.
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Après avoir regardé la soirée électorale avec ses proches au Théâtre du Nouveau Monde, non loin du Métropolis (maintenant MTelus), la première ministre élue prend un bain de foule en se dirigeant vers la scène où elle s'adressera à ses partisans.
Pour l'occasion, le Métropolis est bondé. Les partisans de la formation souverainiste acclament leur cheffe et savourent la victoire.
Puis, le discours de Pauline Marois, retransmis en direct à la télévision, est interrompu lorsque des gardes du corps la sortent abruptement de scène. La foule — ni les téléspectateurs d’ailleurs — n’a aucune idée de ce qui se déroule en coulisse.
À l’extérieur de la salle de spectacle, un homme de 62 ans, Richard Henry Bain, a ouvert le feu, tuant Denis Blanchette, un technicien de scène de 48 ans, et en blessant une autre gravement. Le suspect est vite appréhendé par les autorités.
Des témoins rencontrés sur place affirment que Bain aurait lancé un cocktail Molotov contre une porte située à l’arrière de la salle de spectacle.
Une fois la situation sous contrôle, la première ministre élue retourne sur scène avec une partie de son équipe — et sous la protection de ses gardes du corps. Elle demande calmement à la foule de rentrer chez elle, mettant fin aux célébrations.
En 2016, près de quatre ans après l’attentat du Métropolis, Richard Henry Bain est déclaré coupable du meurtre non prémédité du technicien Denis Blanchette. Il écope d'une peine de prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 20 ans. On appendra durant le procès que l'arme du crime se serait enrayée après un seul coup de feu, évitant un carnage.
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