Un lieu de rassemblement citoyen pour remplacer l’ancienne station-service sur Mont-Royal?
Préserver l’histoire de la station-service et en faire un lieu de rencontre pour les citoyens? Voilà un projet qui risque plus de plaire aux résidents du Plateau-Mont-Royal qu’un clinquant complexe de spa-restaurant-club.
C’était bien trop gros pour être vrai : les créateurs du projet fictif de restaurant-bar et spa proposé pour remplacer l’ancienne station-service sur l’avenue du Mont-Royal ont finalement montré leurs vraies couleurs, donnant raison à plusieurs observateurs qui avaient cru voir le pot aux roses.
Voici le message publié mardi matin sur la page Facebook de «The Gas Station», dont le nom a été changé pour «La station-service » :
Si les auteurs de cette «initiative citoyenne» n’ont pas voulu pour l’instant dévoiler leur identité, leurs intentions sont claires : inciter les élus et la population à bien réfléchir avant de prendre une décision quand à l’avenir de l’ancienne station Esso située au 962, avenue du Mont-Royal Est.
Préserver le patrimoine
Plutôt que de démolir le bâtiment, le collectif propose d’en préserver la structure existante et de faire du site un lieu de rassemblement pour les résidents et les visiteurs du Plateau.
À l’instar d’autres projets similaires – le Marché des possibles dans le Mile-End, les Jardins Gamelin à la place Émilie-Gamelin ou le Village au Pied-du-Courant, sur Notre-Dame, par exemple –, cet espace citoyen à vocation multiple pourrait accueillir tour à tour des marchés fermiers, des foires d’artisans, des spectacles ou des projections en plein air ou encore un biergarten, tout en rappelant l’histoire quasi-centenaire de la station-service, qui était en opérations depuis les années 1920 ou 1930, selon les documents rendus publics par l’arrondissement, avant de fermer définitivement ses portes en novembre 2014.
Retards dans les travaux
L’arrondissement du Plateau-Mont-Royal et la société de développement de l’avenue du Mont-Royal auront d’ailleurs tout le loisir d’étudier la question au cours des semaines et des mois à venir, puisque les travaux de décontamination et de réhabilitation du terrain, qui devaient être entamés au cours de l’été 2015, n’ont toujours pas débuté.
La pétrolière Esso, le propriétaire actuel du terrain, doit toujours fournir certains documents à l’arrondissement avant que celui-ci ne puisse délivrer les permis nécessaires.
À titre de comparaison, la réhabilitation du site de la défunte station-service à l’angle des rues Saint-Denis et Des Pins, qui a cessé ses activités en 2011, aura pris quatre ans.
À suivre...