Des conducteurs d'autobus toujours dangereux, jugent des résidents | 24 heures
/mtl-news/news

Des conducteurs d'autobus toujours dangereux, jugent des résidents

Des chauffeurs de la Société de transports de Montréal rouleraient en sens inverse et écarteraient de la rue des cônes placés par l’arrondissement pour ralentir la circulation selon des citoyens de Ville-Marie préoccupés par la sécurité.

Voilà maintenant quatre ans que Gabriel Samson signale à la Société de Transport de Montréal (STM), que plusieurs autobus qui circulent sur l’étroite rue du Havre le font trop rapidement.

«Ils passent à toute vitesse dans un secteur de 30 km/h, on est en face d’un parc très fréquenté par les enfants et les garderies, c’est dangereux», affirme M. Samson.

Excédés de voir que rien ne bougeait, M. Samson et des voisins ont aussi rapporté la situation au poste de quartier et auprès de l’arrondissement, qui a fait installer à la mi-juin, des cônes orange afin de «ralentir le flux véhiculaire à cet endroit».

C’était toujours aussi dangereux alors que certains chauffeurs roulaient à sens inverse selon M. Samson qui a décidé de tout filmer et de présenter la vidéo aux dirigeants de la STM lors de la rencontre publique du conseil d’administration le 6 juillet dernier. En plus de voir des autobus rouler dans la voie de gauche, la vidéo présentait aussi des chauffeurs qui allaient carrément retirer les cônes de la rue.

Deux jours après le passage de M. Samson devant les membres du conseil, la STM a procédé aux déroutages des six lignes régulières passant sur cette rue, les autobus «ne pouvant plus passer entre les cônes de façon sécuritaire», a indiqué Isabelle-Alice Tremblay, porte-parole de la STM.

La semaine dernière, ces cônes ont été remplacés par des bollards et les arrêts avaient été remis en service. Cette opération ne semble toutefois pas avoir freiné les ardeurs de certains conducteurs d’autobus.

«Samedi soir, le chauffeur arrivait tellement vite qu’il n’a pas vu les bollards et les a trainés sur plusieurs mètres», raconte John Aira, qui demeure aussi sur la rue du Havre près du métro Frontenac. Fâché et choqué, il a appelé le 911 pour signaler l’incident comme il l’aurait fait pour n’importe quel automobiliste qui lui aurait paru dangereux, dit-il.

Craignant qu’un incident survienne, les résidents continuent de documenter les manœuvres hasardeuses des chauffeurs, ne sachant plus quoi faire.

Depuis lundi, des travaux sont en cours dans le secteur forçant la STM à dérouter les six lignes jugées problématiques par les citoyens. Mince consolation pour eux alors que la STM indique qu’une fois les travaux terminés, les autobus réemprunteront la rue du Havre.

 

À lire aussi

Vous pourriez aimer

En collaboration avec nos partenaires