Verdun: un lave-auto leur «pourrit» la vie
Le bruit d’un lave-auto récemment rénové empoisonne la vie d’une cinquantaine de résidents de Verdun qui demandent sa fermeture immédiate.
«Ça nous pourrit la vie, lance Pierre Grégoire, un résident de la rue Cool. C’est un bruit mécanique, continu, répétitif, qui est usant et fatigue inconsciemment».
Le bruit dont M. Grégoire parle, c’est celui du lave-auto situé au coin des rues Cool et de l’Église, dans Verdun, qui ferait beaucoup plus de bruit depuis sa rénovation, fin septembre.
«C’est surtout quand les portes s’ouvrent et ferment, soit au départ, au moment des jets et à la fin, au séchage», précise M. Grégoire.
Au-dessus des normes, selon eux
Selon ces mesures, le bruit monterait jusqu’à 80 dB(A) sur le trottoir et 75 dB(A) dans des appartements.
Rappelons que l’Organisation mondiale de la Santé recommande de ne pas être exposé à plus de 55 dB(A) le jour et à 40 dB(A) la nuit.
«Pour moi, qui travaille de la maison, ça me déconcentre en permanence, ajoute Martine Mongrain, une résidente qui a rapporté la situation à Sobeys, propriétaire du lave-auto, depuis début octobre. Ce bruit n’est pas seulement irritant, il est nocif pour notre santé mentale et fait baisser la valeur de nos propriétés. Nous allons perdre des locataires et des acheteurs.»
Zalil Rahman, propriétaire d’un bloc appartement, confirme d’ailleurs qu’une de ses locataires l’a averti qu’elle partirait dès décembre, à cause du bruit.
La cinquantaine de résidents ont aussi fait parvenir une pétition aux élus d’arrondissement, demandant sa fermeture immédiate.
«En plus, il y a un autre lave-auto juste en face, ça pourrait devenir une épicerie ou une fruiterie, ce qui manque cruellement ici», poursuit Pierre Grégoire.
Tests en cours
À l’arrondissement, on dit avoir effectué plusieurs tests sonores la semaine dernière pour évaluer la situation. «Nous devrions avoir très bientôt les résultats de ces prises de son et si les dépassements sont confirmés, nous interviendrons rapidement», a indiqué Honorine Youmbissi, chargée de communication, spécifiant avoir déjà communiqué avec le propriétaire.
Sobeys a d’ailleurs décidé de fermer son installation la nuit, entre 23 heures à 6 heures depuis le 1er novembre dernier, soit deux jours après les questions du «24 Heures». «En fonction des tests de la Ville, on pourra envisager des ajustements», a affirmé Anne-Hélène Lavoie, conseillère aux communications, qui préfère parler d’éventuelles réparations plutôt que de fermeture.