Salon de massage dans Rosemont: des résidents réclament sa fermeture | 24 heures
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Salon de massage dans Rosemont: des résidents réclament sa fermeture

Des citoyens de Rosemont se plaignant depuis plus d’un an de la présence d’un salon de massage érotique dans leur quartier se disent aujourd’hui exaspérés de ne pas voir la situation évoluer.

Depuis des mois, des dizaines de voisins du salon de massage Jasmine dénoncent le manque de discrétion de l'établissement, situé à l’angle de la rue de Bellechasse et de la 3e avenue, dans un quartier familial où l’on retrouve plusieurs écoles et des centaines d’enfants. Ils soutiennent éprouver constamment un sentiment d’insécurité.

Insécurité

Certains de ces voisins estiment que la situation empire depuis janvier, évoquant des bouteilles cassées et des verres en styromousse abandonnés qu’ils retrouvent sur le trottoir et la présence de masseuses peu vêtues cet été passant leurs appels ou fumant dans la ruelle arrière du salon, là où jouent des enfants.

Photo Camille Dufétel 

Jocelyn Bélair, un résident du secteur,  insiste sur la présence de ce qu’il présume être des clients de l’endroit. «Ils sont soûls, gelés... Quand ils sont assis dans les escaliers et boivent une bière, on sait bien qu’ils s’en vont là. C’est intimidant.»

Un avis déjà émis

En janvier dernier, le maire d’arrondissement François Croteau, avait pourtant indiqué que le salon devait cesser ses activités commerciales, en émettant un avis d’activités non conformes. «On a agi à la suite d’une enquête de la police parce que pour être capable de retirer un certificat d’occupation commerciale, il doit y avoir un dossier de preuves», précise celui selon qui il a été établi très clairement qu’il y avait des activités de prostitution au sein du salon.

Malgré tout, le salon a poursuivi ses activités et a reçu une série d’amendes forçant le conseil d’arrondissement a adopter en février dernier une résolution autorisant le service des affaires juridiques d’«intenter toutes les procédures judiciaires requises».

Du côté de la Ville, on indique que «la demande introductive d'instance a été signifiée au défendeur le 4 juillet 2016, soit cinq mois après». «Depuis le dépôt de la poursuite, le dossier suit son cours normal en fonction des délais inhérents au processus judiciaire», ajoute-t-on.

«Nous sommes comme les citoyens, en attente d'une évolution», ajoute M. Croteau.

Suivi constant

En attendant, il assure que l’arrondissement effectue un suivi constant auprès de la police pour s’assurer qu’il y ait «de la vigilance et moins de nuisances».  «Je comprends que certains ne soient pas satisfaits de nos réponses mais je n’ai pas le pouvoir d’ordonner à la Cour d’être plus rapide», ajoute-t-il, rappelant que le maire de Montréal, Denis Coderre, s’était engagé à sévir contre les salons de massage proliférant dans la métropole lors de son élection en 2013.

«Il a abandonné ce problème, voyant la difficulté de le résoudre», estime-t-il.

Il a été impossible d’entrer en contact avec le propriétaire du salon.

Douze autres salons sèment le doute

Douze autres salons de massage dans Rosemont–La Petite-Patrie font l’objet de doutes quant au respect de leur certificat d’occupation, sur une quarantaine présents dans l’arrondissement, selon M. Croteau. Il explique que la police fait «systématiquement une enquête sur tous les salons de massage pour être certaine qu'il n'y a pas de traite de femmes ou de prostitution juvénile».

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