8 secrets de la vie d’un autobus de la STM | 24 heures
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8 secrets de la vie d’un autobus de la STM

Pratiquement tous les Montréalais ont déjà monté à bord d’un autobus de la Société de transport de Montréal (STM), mais combien connaissent réellement ce qui se cache derrière la carrosserie de ces véhicules?

La flotte de la STM est composée de 1828 autobus, dont 257 sont articulés, qui desservent les 220 lignes aux quatre coins de l’île de Montréal. Si la majorité des autobus possèdent des moteurs au diesel, 166 ont des moteurs a propulsion hybride et trois sont 100% électriques. Ces nombreux véhicules dont la durée de vie est de 16 ans nécessitent un entretien rigoureux et constant puisqu’ils transportent quotidiennement des centaines de personnes.

Le 24 Heures a eu accès aux coulisses de l’entretien des autobus de la STM et a découvert 8 faits surprenants de ces véhicules.

800 000 Kilomètres dans une vie

Par année, un autobus de la STM parcourrait p jusqu’à 50 000 kilomètres, soit environ 1000 fois la longueur de l’île de Montréal. Si, en moyenne, à la fin d’une vie, un autobus a parcouru près de 800 000 kilomètres, certains atteignent le million affirme Christian Langois, surintendant d’entretien au Centre de transport Legendre de la STM. «J’en ai déjà vu un avec 1,5 M kilomètres, mais l’autobus avait été complètement refait. Il n’y avait pratiquement plus de pièce d’origine», souligne-t-il.

500 litres de diesel

En consommant environ 90 litres au 100 kilomètres, les autobus au diesel de la STM sont habituellement remplis d’essence aux deux jours. Le réservoir de ce type de véhicule a une capacité de 500 litres.

Cette fin de semaine à Montréal, le litre de diesel se détaillait environ à 1,00 $, il en coûtait donc quelque 500 $ pour faire le plein par véhicule.

Photo 24 heures, Charlotte R. Castilloux

Inspection aux 6 mois

Tous les autobus de la STM sont inspectés de fond en comble tous les six mois. «On transporte des gens, les véhicules doivent être le plus sécuritaires», affirme M. Langlois. Les freins, eux, sont vérifiés environ aux 7500 kilomètres et l’huile est changée à tous les 10 000.

En plus de ces entretiens réguliers, avant de prendre la route, les chauffeurs procèdent à une inspection sommaire de leur véhicule. «Ils ont une liste, s’il y a quoi que ce soit qui n’est pas optimal, on le répare avant qu’ils quittent les lieux», ajoute M. Langlois.

22,5 pouces

Les autobus de la STM sont munis de six pneus de 22,5 pouces. Neufs, les pneus qu’utilise la STM se détaillent 570 $. Chausser un autobus de pneus neufs peut s’élever à plus de 3400 $.

Selon M. Langlois, il est difficile de juger combien de changement de pneus subit un bus. «C’est très différent d’un véhicule à l’autre. Ça dépend sur quelle ligne il circule, des conditions routières, des crevaisons et de beaucoup d’autres facteurs», explique-t-il.

Photo 24 heures, Charlotte R. Castilloux

Plus de 400 crevaisons par année

Malgré la taille impressionnante des pneus, la plupart des crevaisons sont dues à de petits objets contondants, comme des vis ou des clous, qui se logent dans les parois de caoutchouc. M. Langlois estime que plus de 400 crevaisons peuvent avoir lieu en une année.

Moins de bris causés par les passagers

La majorité des problèmes auxquels sont face les garagistes de la STM sont liés au moteur. Les portes et l’affichage électronique sont également sujets à problèmes. De moins en moins de bris sont dus à la clientèle. «De nos jours, les gens ont les mains occupées avec leur téléphone. Avant on gratouillait ou brisait les choses autour, mais ça arrive de moins en moins», remarque M. Langlois qui dit remarquer une diminution du «vandalisme» à l’intérieur des véhicules.

12 pannes par jour

Grâce à des unités de service mobiles, les autobus de la STM n’ont pas à revenir systématiquement a leur centre de transport s’il rencontre un problème sur la route. «Le changement d’un pneu crevé ou le remplacement d’un rétroviseur abîmé peuvent être effectués en moins de 15 minutes par l’équipe mobile», affirme M. Langlois. Toutefois, certaines pannes, souvent causées par des problèmes de moteur forcent le véhicule à arrêter son parcours. On estime à une douzaine par jour le nombre de pannes qui nécessite l’évacuation de la clientèle et le renvoi du véhicule au garage.

Plus de 400 accidents

L’an dernier, les autobus de la STM ont été impliqués dans plus de 400 accidents. «Ce sont majoritairement de petits accrochages, surtout au centre-ville», précise M. Langlois. Peu importe les dommages, la STM retape le véhicule afin de le remettre sur la route le plus longtemps possible. «Nous devons les faire rouler pendant 16 ans, donc on peut le reconstruit au complet s’il le faut», ajoute le surintendant qui dit avoir vu seulement un autobus ne pas atteindre cet âge. Mais, il s’agissait d’une situation exceptionnelle où le véhicule a été ravagé par les flammes.

 

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