Des centaines de personnes ont pleuré le cycliste fauché | 24 heures
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Des centaines de personnes ont pleuré le cycliste fauché

La tristesse était palpable vendredi chez les 500 à 600 personnes réunies au mont Royal pour rendre un dernier hommage au cycliste de 18 ans qui est mort mardi fauché par une voiture.

Il suffisait vendredi de contempler l’imposant rassemblement pour comprendre à quel point la mort du jeune Clément Ouimet a secoué le monde des amateurs et des professionnels du vélo.

«C’est un vrai choc, mon fils ne dit plus un mot depuis deux jours, confiait, les yeux humides, Chantal Loiselle, la mère d’un coéquipier de Clément Ouimet au sein de l’équipe Omnipod The Pack. Je pense que cet événement a fait réaliser à nos garçons qu’ils ne sont pas immortels comme on peut le penser à leur âge.»

Photo courtoisie, Vincent Drouin

Fleurs et bougies

Après avoir déposé des fleurs et des bougies au pied d’un autel improvisé à la mémoire du jeune homme, la foule a remonté en silence la voie Camillien-Houde sur laquelle Clément Ouimet a percuté mardi une voiture qui effectuait un demi-tour illégal.

«Cet endroit était le spot favori des garçons pour s’entraîner, et maintenant plus rien ne sera comme avant, expliquait Julie Gauthier, la mère d’un autre coureur de l’équipe Omnipod The Pack. J’espère que ce drame fera passer le message. Une voiture, c’est une arme, et ce qui est arrivé mardi est un crime.»

Clément Ouimet laisse derrière lui le souvenir d’un cycliste prometteur, mais aussi d’un garçon à l’énergie communicative.

«Ce ne sont pas des paroles de circonstances, c’est vraiment ce qu’il était, témoigne le président du club cycliste Espoirs Laval, Jean Beaudouin. C’était un vrai passionné, il avait ce feu en lui.»

Cohabitation

Au-delà de la tristesse qu’elle a suscitée chez ses proches, la mort de Clément Ouimet est le symbole d’une cohabitation entre voitures et vélos qui reste compliquée dans les rues de Montréal.

«Chacun doit faire des efforts pour l’autre, il faut se montrer plus humains, plaidait vendredi Jean Beaudouin. On n’a pas d’autre choix que d’apprendre à vivre ensemble.»

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