10 choses qui agacent les recruteurs lors d’une entrevue d’embauche
Anne-Hélène Dupont - 37e AVENUE
Les chercheurs d’emploi passent un temps fou à préparer leurs réponses pour les entretiens d’embauche. Mais qu’en est-il du langage corporel ? Le site CareerBuilder, dans un récent sondage auprès de gestionnaires, a recensé 10 gestes fatals posés par des candidats en entrevue. Survol des résultats.
1. Le regard fuyant (72 %)
Les yeux sont le meilleur moyen d’inspirer un sentiment de confiance, à condition qu’ils rencontrent ceux de l’interlocuteur : 72 % des gestionnaires interrogés par CareerBuilder se sont dits agacés par les candidats qui évitaient le contact visuel. Ceci fait du regard fuyant la plus grande erreur en matière de langage corporel qu’on puisse commettre en entrevue, et de loin.
Une astuce pour remédier à ce problème : tâcher d’observer la couleur des yeux de chaque personne à qui on serre la main. Cette information ne donnera rien, mais aura servi à plonger son regard dans celui de chaque individu rencontré !
2. L’absence de sourire (44 %)
Avec un visage impassible, difficile de paraître sympathique. C’est d’ailleurs ce qu’indique le sondage de CareerBuilder, selon lequel l’absence de sourire chez un candidat dérange près de la moitié des gestionnaires. Le sourire produit non seulement un effet positif sur la personne à qui il s’adresse, mais aussi sur celle qui l’affiche.
3. Tripoter un objet sur la table (38 %)
Ex-aequo avec...
4. Se tortiller sur sa chaise (38 %)
Ces deux signes de nervosité typiques traduisent un état d’esprit difficile à éviter lorsqu’on se soumet à une entrevue. Ils ont toutefois une fâcheuse tendance à déplaire à 38 % des recruteurs interrogés.
5. Se tenir les bras croisés (37 %)
Signe de fermeture bien connu, les bras croisés déplaisent eux aussi à plus du tiers des répondants.
6. Une mauvaise posture (34 %)
« Tiens-toi le dos droit ! », nous répétaient nos mères. Et avec raison, puisqu’une posture affaissée fait mauvaise impression sur le tiers des recruteurs.
7. Jouer dans ses cheveux ou se toucher le visage (26 %)
À éviter en entrevue : toucher ses cheveux ou son visage. Ces signes d’inconfort rebutent le quart des gestionnaires sondés par CareerBuilder.
8. Une poignée main molle (19 %)
Le dynamisme et la confiance en soi sont des atouts en entrevue ; or une main serrée sans vigueur donne l’impression inverse. C’est probablement pourquoi 19 % des gestionnaires avouent avoir une perception négative des poignées de main atones.
Une étude menée par le professeur de psychologie William F. Chaplin et ses collaborateurs (2000) a d’ailleurs montré que les femmes qui avaient une poignée de main ferme étaient « plus libérales, intellectuelles et ouvertes aux nouvelles expériences » que celles dont la poignée de main était moins vigoureuse. Ces dernières étaient en outre perçues de façon moins positive que celles qui serraient la main avec énergie. Comme quoi les femmes gagnent à porter attention à la vigueur des poignées de main qu’elles distribuent.
9. Gesticuler (9 %)
Bien sûr, les mouvements des mains communiquent l’enthousiasme d’une personne passionnée par ce dont elle parle. Mais attention à ne pas trop en mettre, sous peine d’exaspérer le comité de sélection : 9 % des gestionnaires seraient sensibles aux excès en cette matière.
10. Une poignée de main trop forte (8 %)
Dans une étude publiée en 2006, Jennifer Irving-McGrath, de la Dublin Business School, a observé un lien entre une poignée de main écrasante et une personnalité extravertie, forte, voire agressive. C’est probablement pour cette raison qu’une poignée de main trop puissante déplaît à certains recruteurs.
Bref, on se redresse, on sourit, on inspire et expire profondément, et tout devrait bien se passer...