Une maison pour les «âmes nomades» à Montréal
À deux pas du parc La Fontaine, une quinzaine de voyageurs et de travailleurs autonomes cohabitent dans une maison qui se veut le repaire des «âmes nomades de l’ère sédentaire».
Pour la somme de 450 $ par mois, les travailleurs-voyageurs de passage à Montréal et les personnes en transition peuvent résider dans la GAB Maison, le premier espace collaboratif d’habitation à Montréal.
Son fondateur, l’entrepreneur Gabriel Dancause, a déjà taillé sa place dans l’univers des espaces collaboratifs, grâce à son GAB Café, cet espace de travail partagé, dans une ambiance café, bien connu des résidents du Plateau-Mont-Royal.
Les deux espaces permettent de créer une communauté de travailleurs et de jeunes entrepreneurs. «Si t’es un "free-lance", t’as tout ce qu’il te faut: une place où vivre et une place où travailler», a-t-il expliqué.
La maison
Lui-même adepte de voyage, Gabriel Dancause s’est inspiré de son expérience dans des auberges de jeunesse pour élaborer le concept de la GAB Maison.
«Quand je me retrouvais en voyage, j’aimais bien les rencontres et toute l’espèce d’effervescence que tu retrouves dans une auberge de jeunesse. Je trouvais ça plate que, quand je retournais à Montréal, il n’y avait rien qui était entre l’appart et l’auberge de jeunesse», a-t-il dit.
M. Dancause a acquis il y a un an un duplex sur la rue Dorion, dans le quartier Sainte-Marie, mais l’espace a atteint sa forme définitive depuis seulement deux mois. «Ç’a été fait, défait, refait et amélioré», a-t-il mentionné.
La maison comprend des espaces communs et 15 lits répartis dans trois chambres-dortoirs, ainsi qu’une chambre individuelle où réside M. Dancause lui-même.
Ses résidents, a-t-il précisé, demeurent en moyenne entre deux et quatre mois dans la GAB Maison.
Rencontres
Les curieux étaient invités à venir découvrir la GAB Maison dimanche, lors de son ouverture officielle, mais des travailleurs-voyageurs l’habitent déjà depuis plusieurs mois.
«Je l’ai bâtie selon mes besoins en assumant qu’il y aurait d’autre monde qui aurait les mêmes», a expliqué M. Dancause. Il se réjouit de constater que son concept fait ses preuves et qu’il y a toujours des gens sur la liste d’attente.
«Tout le monde qui vient ici se rencontre, se fait des gangs, des groupes. Tout le monde devient des amis, a-t-il lancé. Quand tu visites une ville, quand tu es en voyage, c’est les gens que tu rencontres qui vont vraiment définir ton voyage, pas la place nécessairement.»
«C’est beaucoup mieux ici [que si j’étais allée dans un Airbnb], fait valoir Avenie Lauseig, une Française en visite jusqu’en septembre. On rencontre beaucoup de monde de différentes nationalités.»