Quartier Saint-Henri: il a cuisiné 225 repas de Noël pour les plus démunis | 24 heures
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Quartier Saint-Henri: il a cuisiné 225 repas de Noël pour les plus démunis

Un résident du quartier Saint-Henri, à Montréal, a passé tout son temps des Fêtes à cuisiner pour garnir de 225 repas de Noël le frigo communautaire qu’il a lancé il y a près de deux ans.

Entre le 21 et le 27 décembre dernier, Darren James Gerbrandt et 13 de ses voisins ont fait cuire 21 dindes et 14 jambons, en plus de cuisiner des pommes de terre, des pâtés à la viande, des légumes, de la sauce brune et de la sauce aux canneberges. Le tout a été acheté grâce à des dons en argent des résidents du quartier.

Ce sont 173 repas de dinde et 50 plats végétaliens qui ont été déposés dans le frigo communautaire de Saint-Henri, situé à proximité du coin des rues Notre-Dame Ouest et Saint-Rémi.

Les frigos communautaires sont des initiatives citoyennes qui permettent à tous de déposer de la nourriture afin que les plus démunis y aient accès gratuitement.

Longues heures

Cette production massive de Noël est survenue seulement quelques semaines après que M. Gerbrandt eut concocté plus de 450 portions de sauce à spaghetti.

«Quand je n’étais pas en train de cuisiner, j’assemblais les repas, j’organisais le tout en ligne, j’essayais de trouver un moyen de transport pour la nourriture ou des gens me contactaient directement pour avoir leurs repas livrés parce qu’ils ont des handicaps», a-t-il raconté.

Lors de cette période achalandée, son implication l’a tenu occupé près de 20 heures par jour. En temps normal, il accorde un minimum de 24 heures par semaine à la gestion du frigo.

Aider son prochain

Darren James Gerbrandt est né à Winnipeg, au Manitoba, et a passé les 15 premières années de sa vie adulte dans la rue, à sillonner le Canada, avant d’arriver à Montréal en 2002.

Jusqu’en 2012, les résidents de Saint-Henri s’étaient habitués à le voir quêter de l’argent près des voitures lors des heures de pointe.

«Beaucoup de gens remarquent que je ne suis plus sur le coin [de la rue], mais que je suis à la maison, à essayer d’aider les autres et, en même temps, à m’aider moi-même», a noté celui qui se définit comme un adepte du mouvement «punk».

Quelques mois après avoir lancé son projet, à l’automne 2017, il subissait une ablation de l’estomac préventive, alors que plusieurs membres de sa famille avaient été atteints d’un cancer. À défaut de pouvoir travailler, il s’est davantage investi dans son projet.

«Si tu as autant de temps libre, c’est avare de passer tout ce temps sur soi-même. Si tu te concentres toute ta vie sur toi-même, tu ne vis pas», a-t-il lancé.

M. Gerbrandt cherche un endroit plus accessible où déplacer son frigo communautaire en 2019.

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