François Lambert : l’homme qu’on aime détester | 24 heures
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François Lambert : l’homme qu’on aime détester

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Je n’ai jamais été particulièrement fascinée par la carrière de François Lambert. Pour être honnête, j’ai eu connaissance de son existence lors de ses passages aux Dragons et à Un souper presque parfait, où il a étalé ses privilèges et ses cabernets francs dans ce qui constituait alors l’espace cellier de sa maison de millionnaire des shop Angus.

Un parvenu de plus, me dis-je. Et je n’ai plus repensé à François Lambert. C’était avant qu’il ne se mette à faire des vagues sur les médias sociaux, et sur Facebook en particulier. Ses deux derniers statuts incendiaires portant sur l’épicerie à 75 piasses et sur la charge mentale ont déchaîné les passions. J’ai suivi ça en souriant, saluant au passage les couilles que ça prend pour oser dire de telles inepties et recevoir les insultes qui viennent avec.

Même si, dès qu’il ouvre la bouche, j’ai souvent des frissons d’horreur, même si François donne dans l’approximation et la généralité quand il s’exprime sur certains sujets (dont il ne maîtrise visiblement pas tous les aspects), j’ai du respect pour le monde qui ose camper des positions qui sont à l’opposé des courants de pensée populaires.

Je l’ai donc invité à la première des Effrontées, que j’anime avec Vanessa Destinée. François Lambert était selon nous la personne idéale pour s’exprimer sur le thème de l’émission : «C’est tu vrai qu’on a plus le droit de rien dire?». Surtout qu’il sort le 30 octobre prochain un livre intitulé Qu’est-ce que j’en pense, où il se prononce sans censure sur 25 sujets d’actualité qui touchent le Québec.

Je l’ai aussi invité à s’entretenir hors d’ondes avec moi sur quelques thèmes abordés dans son ouvrage. François m’a reçu dans l’un de ses bureaux du centre-ville et il a été... fort sympathique. À mon grand désarroi, j’ai découvert là un homme plein d’auto-dérision avec un grand sens de l’écoute. On ne s’entendait pas sur la plupart des sujets abordés dans l’entrevue et ses propos sur la parité et les femmes en général m’ont fait grincer des dents, mais on était loin de l’homme que François Lambert présente à la face du monde sur les médias sociaux. Je l’ai pas haïs tant que ça, finalement.

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