Annabelle Richard-Laferrière: éclaircir les trous noirs | 24 heures
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Annabelle Richard-Laferrière: éclaircir les trous noirs

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Elle vient tout juste d’amorcer son doctorat à l’Université de Cambridge en Angleterre et selon l’astrophysicienne Julie Hlavacek-Larrondo, sa directrice de maîtrise des dernières années, le progrès d'Annabelle Richard-Laferrière est déjà tangible.   

«Il est clair qu’en 2020, elle aura déjà fait des contributions importantes en recherche», croit-elle.   

À Cambridge, Annabelle travaille avec les meilleurs experts de la recherche sur les trous noirs et elle a accès aux meilleures données astronomiques qui existent dans le monde. «Nous ne sommes pas beaucoup de femmes en physique, donc je fais beaucoup de mentorat pour aider les femmes à progresser», explique sa mentore.    

Avant même que la jeune scientifique démontre son intérêt, il était clair qu’elle avait un potentiel pour la recherche en astrophysique. «Aussitôt que j’ai su qu’elle souhaitait faire de grandes études à l’étranger, je l’ai poussée à appliquer aux bons endroits. Je voulais vraiment qu’elle étudie à Cambridge comme moi, dit Julie Hlavacek-Larrondo. Durant la dernière année, elle a fait tout le travail pour obtenir la bourse, elle a déménagé à Cambridge et elle a fini son projet de recherche de maîtrise.» Elle a également soumis son article scientifique pour publication et elle reçoit déjà des commentaires positifs.   

astro.umontreal.ca

  

Grâce à la bourse Gates, Annabelle reçoit 46 500 £ (79 400 $) par année pour étudier le transfert d’énergie des trous noirs supermassifs à leur environnement. Avant de tomber dans le trou noir, la matière tourne autour et il se forme à sa base d’énormes jets de particules qui interagissent avec la matière entre les galaxies. C’est sur quoi elle travaillera durant les trois prochaines années.   

Les femmes en science étant toujours très peu nombreuses, les opportunités qu’on leur donne sont encore plus essentielles. Selon Mme Hlavacek-Larrondo, le talent d’Annabelle est rare, mais beaucoup d’autres filles pourraient en faire autant. «Elles ignorent simplement qu'elles le peuvent et il faut juste que les professeurs les trouvent», croit-elle.