Situation des Noirs au Canada : «Ce n'est pas le nirvana mais, on peut faire mieux»
Pour conclure le Mois de l'histoire des Noirs, Tabloïd a invité trois membres de la communauté noire du Québec à réagir à des statistiques récemment dévoilée par Statistique Canada.
Selon ces statistiques, depuis 2001, le nombre de Noirs avec un emploi a reculé par rapport au reste de la population.
«Il y a encore beaucoup d'embûches pour se trouver un bon travail. On se heurte à des préjugés, des idées préconçues», explique le président de la table ronde du Mois de l'histoire des Noirs, Michael P. Farkas.
Ces difficultés à trouver un emploi commencent bien avant l'arrivée sur le marché du travail : 27% des enfants noirs vivent en situation de faible revenu, contre 14% des enfants de la population générale.
«Ça me fend le cœur. C'est une statistique impressionnante, parce que c'est quasiment le double des autres enfants», réagit la chroniqueuse Vanessa Destiné.
«En fait, tout est lié. Si un parent n'a pas eu la chance de s'intégrer dans un bon programme scolaire ou de se trouver un bon emploi parce qu'il se bute à des obstacles, c'est certain que ses enfants vont évoluer dans un milieu moins riche», explique le porte-parole de la Ligue des Noirs du Québec, Max Stanley Bazin.
Après 29 éditions du Mois de l’histoire des Noirs, Max Stanley Bazin insiste sur l’importance de célébrer l’événement en 2020.
«Dans les communautés noires du Canada et du Québec, on a eu plein de modèles inspirants et importants, comme Oscars Peterson, Bruni Surin, Marlene Jennings», explique-t-il.
«On doit continuer de démontrer que non seulement, on peut apporter de grandes choses à la société, mais c'est aussi important de rappeler aux membres de notre communauté qu'eux aussi peuvent aspirer à mieux, à s'en sortir.»