Montréal: des universitaires attendront l’hiver
MONTRÉAL | Certains étudiants universitaires envisagent de sauter leur session d'automne si elle se déroule de façon virtuelle et d'attendre le retour à la normale pour poursuivre leurs cours.
Depuis qu'il a été informé que la rentrée de septembre se ferait probablement en ligne, Timothée Moreau réfléchit sérieusement à travailler durant la session d’automne au lieu d’entamer sa deuxième année de maîtrise au HEC Montréal en ingénierie financière.
Pour l’étudiant, la motivation d’aller à l’école passe surtout par la présence en classe et le contact avec ses collègues. «Ça ne vaut pas la peine de prendre une session à distance pour moi», estime-t-il.
«Je n’ai pas l’impression que je peux performer aussi bien que je devrais et probablement que ça aurait un effet négatif sur mes notes», a ajouté celui qui peut déjà travailler dans son domaine grâce à son baccalauréat.
Même son de cloche du côté d’une étudiante de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), qui a préféré conserver l'anonymat. Diplômée du baccalauréat en animation et recherche culturelle, elle désirait maintenant compléter un certificat. «Je vais attendre que ça se calme avant de commencer. Là je trouve que c’est le bordel et j’ai déjà de la difficulté avec ma concentration», a-t-elle affirmé.
Nouveaux étudiants
D'autres étudiants se préparent à faire leur début dans le monde universitaire à distance. Pour Florent Duchesneau, c’est l’aspect social qui lui manquera si l’UQAM opte aussi pour une rentrée à distance.
Le jeune homme débutera sa première année au baccalauréat en enseignement de la musique. «L’université, en art, c’est surtout de rencontrer du monde. S’il n’y a pas de rentrée, d’initiations et de cours avec du monde, ça enlève un peu une partie de l’éducation en musique qui est de te faire des contacts», a-t-il expliqué.
L’Université McGill et l’Université de Montréal ont déjà annoncé que la tenue du trimestre d’automne se ferait majoritairement à distance. L’Université Concordia, toujours en planification, prévoit également leur emboîter le pas. L’Université du Québec à Montréal analyse présentement les différents scénarios.