10 choses à savoir sur les violences au Minnesota | 24 heures
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10 choses à savoir sur les violences au Minnesota

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La ville de Minneapolis, au Minnesota, est déchirée depuis une semaine par des manifestations et émeutes dénonçant le décès de George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans mort après avoir été immobilisé par un policier.

La métropole n’en est toutefois pas à ses premiers affrontements sur fond de tensions raciales, ayant été le théâtre par le passé d’autres événements tristement similaires. 

Pour mieux comprendre ces émeutes qui s’amplifient de jour en jour, voici ce qu’il faut savoir sur le contexte entourant cette crise.

1. Plusieurs plaintes contre le policier

Avant d’être accusé du meurtre au troisième degré de George Floyd et d’homicide involontaire, le policier Derek Chauvin avait reçu pas moins de 18 plaintes à son endroit durant sa carrière au service de police de Minneapolis, a rapporté CNN. Seulement deux d’entre elles auraient donné lieu à une «lettre de réprimande».

2. D’autres décès récents d’Afro-Américains à Minneapolis aux mains de la police

L’incident de lundi ravive aussi à Minneapolis la mort d’autres citoyens afro-américains qui ont perdu la vie au cours des dernières années sous les tirs de policiers.

Les décès de Jamar Clark, en 2015, et Philando Castile, en 2016, tous deux abattus, avaient notamment attiré l’ire de la population, puis déclenché des manifestations, en raison de leurs caractères hautement évitables et injustes, selon plusieurs.

3. Peu de sanctions pour les policiers

Dans les cas de Jamar Clark et Philando Castile, les officiers qui les ont abattus n’ont pas été sanctionnés par la justice.

Si les policiers responsables du décès du premier s’en sont tirés sans accusation, Jeronimo Yanez, l’agent qui a ouvert le feu sur Philando Castile, a été congédié, mais a cependant été acquitté d’une accusation de meurtre au deuxième degré.

4. Un maire qui demande des accusations formelles

De ce fait, c’est peut-être l’une des raisons pourquoi le maire de Minneapolis, Jacob Frey, a demandé publiquement à ce que le policier responsable du décès de George Floyd soit arrêté et formellement accusé.

«Être noir aux États-Unis ne devrait pas être une condamnation à mort», a-t-il d’ailleurs affirmé, demandant ouvertement «pourquoi l'homme qui a tué George Floyd [n'était] pas en prison».

5. Des vidéos qui démentent la version initiale de la police

Pour ajouter à la colère de la population, un rapport du service de police de Minneapolis soulignait initialement que George Floyd aurait résisté à son arrestation.

Cependant, plusieurs vidéos qui ont fait surface depuis démontrent que ce ne serait finalement pas le cas.

6. Une tragédie qui rappelle un cas de 2014

Le décès de George Floyd rappelle à plusieurs le cas d’Eric Garner, un autre Afro-Américain qui est décédé en 2014 des suites d’une arrestation policière, à New York.

Immobilisé violemment par la police et jeté au sol, on pouvait notamment l’entendre dire dans une vidéo qu’il n’arrivait plus à respirer. La phrase «I can’t breath» avait ensuite été reprise lors de plusieurs manifestations et par le mouvement Black Lives Matter.

7. D’autres incidents mortels décriés aux États-Unis

La mort de George Floyd s’ajoute à au moins deux autres décès similaires survenus en 2020 aux États-Unis dans le cadre d’opérations policières.

Fortement médiatisés, les cas de deux autres Afro-Américains, Ahmaud Arbery et Breonna Taylor, abattus par la police dans des circonstances nébuleuses, sont toujours sous enquête et ont également mené à des manifestations du public.

8. Une des pires villes pour les Afro-Américains

La ville de Minneapolis a été nommée la «quatrième pire région métropolitaine aux États-Unis pour les Afro-Américains» en 2019. Pour établir ce palmarès, l’organisme 24/7 Wall St. s’est basé sur l’écart socioéconomique dans des domaines comme le revenu, l’éducation, la santé et le taux d’incarcération.

9. Une histoire de ségrégation

Dans le même ordre d’idées, le magazine «Times» a rappelé que les quartiers de Minneapolis étaient encore hautement ségrégués, puisqu’on y retrouvait des secteurs où la population est majoritairement afro-américaine et la surveillance policière, tout comme le profilage, serait décuplée.

10. Un événement déplorable cette semaine à New York

Rappelons que ce n’est pas le seul événement qui s’est produit cette semaine sous fond de tensions raciales aux États-Unis.

Quelques heures avant le décès de George Floyd, une femme blanche a ainsi appelé la police à Central Park, dans la ville de New York, se disant «menacée» parce qu’un Afro-Américain lui avait demandé de tenir son chien en laisse.

L’homme n’a heureusement pas été arrêté, mais la dame en question, Amy Cooper, a été critiquée de toutes parts, perdant même son emploi.

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