Désert alimentaire: une épicerie autogérée à la rescousse à Saint-Henri | 24 heures
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Désert alimentaire: une épicerie autogérée à la rescousse à Saint-Henri

Image principale de l'article Une épicerie autogérée à la rescousse
B�ATRICE ROY-BRUNET/24 HEURES/AGENCE QMI

MONTRÉAL | Des résidents de Saint-Henri veulent fonder une épicerie autogérée afin de vaincre le désert alimentaire de l’ouest du quartier. 

Les membres du collectif La DAL, qui s’inspirent d’un projet similaire à Pointe-Saint-Charles, désirent ainsi pouvoir offrir des produits frais à prix réduit. Les bénévoles donneraient quelques heures de leur temps toutes les quatre semaines afin de permettre une baisse des prix d’environ 20 à 40% par rapport à une épicerie standard.

L’épicerie autogérée du collectif La DAL s’installerait dans l’ancienne bibliothèque Notre-Dame, vacante depuis une douzaine d’années. Comme la bâtisse patrimoniale est publique, une économie de coût serait aussi faite sur le loyer.

«Ça serait une possibilité d’être ensemble et d’avoir une vie de quartier avec les nouveaux et les anciens résidents», souligne Dimitri Espérance, qui est derrière l’idée.

B�ATRICE ROY-BRUNET/24 HEURES/AGENCE QMI 

Une pétition pour l'ouverture d'une telle épicerie, qui a déjà récolté près de 600 signatures, sera présentée à la réunion du conseil de l'arrondissement du Sud-Ouest lundi soir.

Désert alimentaire

Il n'y a pas beaucoup d'offres alimentaires abordables et géographiquement accessibles dans Saint-Henri entre la rue De Courcelle et l’autoroute 15, et plusieurs résidents n'ont pas accès à des ressources alimentaires à moins de 500 mètres de distance, ce qui qualifie le secteur de désert alimentaire.

«Si on regarde l’endroit le plus concerné par le désert alimentaire, ce qu’on se rend compte, c’est que les gens vont s’alimenter dans les dépanneurs», soutient M. Espérance.

Selon lui, ce désert alimentaire s'amplifie d’ailleurs en raison de l'embourgeoisement depuis quelque temps, alors que certains restaurants abordables de la rue Notre-Dame ferment en raison de la hausse des loyers.

Pandémie

La situation s’est amplifiée au fil des années et la COVID-19 a contribué à exacerber les inégalités présentes dans le quartier, soutient M. Espérance. Un groupe d’entraide s’est ainsi créé en temps de pandémie pour faire la livraison gratuite de paniers d’épicerie.

«J'ai fait des livraisons et j’ai réalisé que c’est un enjeu vraiment grave à Saint-Henri. Avec le mélange de la situation d’urgence et le temps libre de certaines personnes avec la COVID-19, on a mis les bouchées doubles pour le projet», raconte-t-il.

En attendant l'épicerie autogérée, le restaurant Grumman'78 et le Maquis Yasolo offrent également la commande de paniers de légumes et de fruits dans le quartier depuis le début de la pandémie puisqu'ils ne peuvent pas encore ouvrir leurs portes.

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