Deux femmes décident d’ouvrir un salon d’esthétique malgré la pandémie | 24 heures
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Deux femmes décident d’ouvrir un salon d’esthétique malgré la pandémie

Alors que plusieurs commerces ont dû mettre la clé sous la porte en raison de la crise de la COVID-19, Julie Lacoste et Catherine Genest se sont associées pour ouvrir leur salon d’esthétisme, dont l’ouverture est prévue pour le 10 août.

Avec les temps précaires, la banque leur a refusé une marge de crédit, alors elles ont investi leurs économies pour lancer leur entreprise.

Rien ne peut décourager ces deux entrepreneuses qui ont dû renoncer à leur dernier partenariat d’affaires. Elles étaient chacune actionnaire dans un autre salon d’esthétique. « [Tu te] met[s] en affaires avec quelqu’un [à qui] tu fais confiance, et finalement, tu te rends compte [de manigances], ç’a été un élément déclencheur», affirme Catherine Genest, qui croit qu’elle ne s'en serait jamais aperçu sans la pandémie.

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Julie Lacoste renchérit que cette querelle est derrière elle. «On a tourné la page, on a découvert des choses, mais on a surtout compris qu’on voulait se démarrer une entreprise», assure-t-elle.

Les entrepreneuses sont optimistes et elles souhaitent voir d’autres entreprises émerger, même si le climat est instable. «Même en temps de COVID, c’est encore possible [de lancer une entreprise]. On va trouver des modèles d’affaires différents. On va travailler autrement, mais on va être capable et on peut», lance Mme Genest, très motivée par le récent projet.

Loin des yeux, près du cœur

Encouragées par leur clientèle fidèle, les deux femmes se sont associées, avant tout, pour servir à nouveau leurs clients qui leur manquaient. «Je parlais avec ma clientèle durant tout le confinement, on s’envoyait des photos de gâteaux», lance Mme Lacoste.

Cette dernière prévoit d’avoir un modèle d’affaires qui saura s’adapter aux changements futurs. «Si on doit refermer les commerces, c’est d’avoir un plan B. On va faire des consultations pour les colorations, on va faire des pick up, avoir une boutique en ligne. C’est ce que les commerçants ont dû changer rapidement. Alors que nous, on l’a déjà d’intégré», dit-elle en parlant des avantages d’ouvrir alors que des mesures exceptionnelles sont déjà en place.

Un modèle vert

Le salon de coiffure et d’esthétisme sera situé sur Le Plateau-Mont-Royal au coin des rues Gilford et Chabot. Le salon Acolytes est membre d’un réseau de récupération des déchets liés aux soins esthétiques, les salons Green Circle.

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«L’organisme Green Circle récupère les restants de produits colorants pour les transformer en cendres et les ajouter dans des matériaux de construction. Les papiers d’aluminium, les tubes de colorants sont fondus pour faire des vélos, les cheveux sont même récupérés pour fabriquer un plastique hyperperformant», explique Mme Genest, visiblement fière de faire un effort environnemental dans un secteur qui «génère beaucoup de déchets».

Les entrepreneuses ont aussi décidé de meubler leur salon grâce à des articles de seconde main ou de construire elles-mêmes le mobilier manquant.

Elles ont d’ailleurs décidé de s’affilier à des fournisseurs locaux, québécois ou canadiens.

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