Voici de quoi aura l’air votre prochain festival
Le Festival de la musique émergente en Abitibi-Témiscamingue (FME), qui se clôture ce soir à Rouyn-Noranda, est le premier rassemblement musical d’envergure de l’été. D’un bout à l’autre du site, le masque est roi et les festivaliers apprécient la plupart des spectacles assis. Voici à quoi ressemblera désormais votre expérience lors d’un concert ou d'un festival de musique.
Plus personne debout dans les salles
C’est en salle que l’expérience est la plus dénaturée, puisque les spectateurs sont assis en tout temps. Ils doivent toujours être masqués, sauf lorsqu’ils s’assoient sur leurs chaises, toutes placées à 1,5 m de distance. Pour permettre une distanciation optimale, les spectateurs entrent désormais par l’avant de la salle et sortent par une autre porte, à l’arrière. Les toilettes sont nettoyées par des bénévoles entre chaque utilisation.
À l’extérieur, l’espace est contrôlé en tout temps
Sur les sites extérieurs, des placiers guident dorénavant les spectateurs vers leur siège. Devant l’une des scènes, les festivaliers sont confinés dans de petits enclos où ils peuvent apprécier le spectacle en étant debout. Le masque est obligatoire partout, sauf lorsqu’on est assis ou placés entre nos quatre petites clôtures avec les gens faisant partie de la même «bulle familiale».
Fini, les verres
Toutes les consommations se boivent maintenant en cannettes au FME, même les cocktails et le vin. Chaque festivalier doit ouvrir lui-même son breuvage, qui lui est remis par un bénévole. «On a même réussi à avoir des shooters qui sont servis en capsules sous vide», affirme la directrice générale du FME, Magali Monderie-Larouche.
Pas de contact avec les artistes
La plupart des artistes arrivent et repartent le même jour de leur prestation puisqu’ils n’ont plus accès aux autres spectacles du festival. «En coulisses, on a complètement effacé l’esprit de communauté qu’il y a normalement ici», observe Sarah Dion, des groupes NOBRO et Les Shirley. La nourriture qui est habituellement servie aux artistes sous forme de buffet, est maintenant livrée en portions individuelles.
Un festival «aucunement rentable»
Toutes ces restrictions ne permettent plus aux festivals comme le FME d’être lucratifs. «Le modèle des grands évènements comme le nôtre n’est plus viable», croit la directrice du FME, Magali Monderie-Larouche, qui ajoute que le nouveau concept est «aucunement rentable et impossible sans partenaires». «On est passés de 35 000 à 3 000 festivaliers, affirme-t-elle. Le nombre de spectacles est passé de 100 à 45. C’est un ratio qui te change une ambiance.»