Vaccin de Pfizer: le Québec prépare la future campagne de vaccination | 24 heures
/mtl-news/news

Vaccin de Pfizer: le Québec prépare la future campagne de vaccination

Le ministère de la Santé a déjà commandé une soixantaine de congélateurs

s

Après les masques et les gants de protection, c’est maintenant la course mondiale aux congélateurs : le Québec a déjà passé des commandes de cet équipement indispensable pour conserver le vaccin prometteur développé par Pfizer.

• À lire aussi: COVID-19: 38 nouveaux décès et 1162 cas supplémentaires au Québec

• À lire aussi: Tous les développements de la pandémie de COVID-19

• À lire aussi: Le personnel de Saint-Eusèbe est «enragé»; une enquête publique réclamée

« On a déjà sécurisé l’achat d’équipement. C’est déjà fait. On a une soixantaine de congélateurs qui ont été achetés pour qu’ils puissent être déplacés aux bons endroits, au bon moment », a indiqué le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, hier.

La distribution du vaccin de Pfizer nécessite l’achat de congélateurs spécialisés. Sur la photo, le ministre de la Santé, Christian Dubé, hier, en conférence de presse pour faire le point sur la situation concernant la pandémie de la COVID-19 au Québec.

Photo Stevens LeBlanc 

La distribution du vaccin de Pfizer nécessite l’achat de congélateurs spécialisés. Sur la photo, le ministre de la Santé, Christian Dubé, hier, en conférence de presse pour faire le point sur la situation concernant la pandémie de la COVID-19 au Québec.

Le Canada a conclu une entente avec Pfizer pour acheter 76 millions de doses du vaccin, réputé efficace à 90 %. 

C’est une quantité suffisante pour distribuer le vaccin à l’ensemble de la population.

Mais le remède a une spécificité qui cause de sérieux maux de tête logistiques aux autorités : il doit être conservé à -70 °C. 

Les congélateurs qui permettent d’atteindre cette température ne s’achètent pas chez Costco : ce sont des équipements rares, qu’on trouve dans les centres de recherche et les grands hôpitaux. On les utilise, par exemple, pour conserver à long terme des échantillons sanguins.

Normalement, les vaccins se conservent au réfrigérateur, à une température de 2 à 8 °C. Mais la nouvelle technologie à ARN développée par Pfizer est moins stable et nécessite donc d’être conservée à très basse température.    

  • Écoutez l’épidémiologiste Benoît Mâsse sur le vaccin et la situation au Québec:   

 

Photo Stevens Leblanc 

Deux doses pour être efficace

Le Dr Nicholas Brousseau, médecin-conseil à l’Institut national de santé publique, souligne que c’est un « défi » qui n’est pas insurmontable. Le vaccin n’est pas injecté à -70 °C, il y a donc une courte période de temps où il peut être conservé au frigo. 

Il rappelle également que d’autres vaccins seront éventuellement disponibles, et que leur température de conservation risque d’être plus élevée.

Autre complication : le vaccin se donne en deux doses. Le Dr Brousseau souligne que six des sept vaccins précommandés par Ottawa sont ainsi conçus. 

Le ministre Dubé en est bien conscient : « La logistique des rendez-vous est encore plus complexe parce qu’on a deux étapes à faire », dit-il.

  • Écoutez la chronique politique de Rémi Nadeau, chef du Bureau parlementaire à Québec, sur QUB radio:

Québec doit également mettre en place une « séquence » de vaccination. Normalement, les travailleurs de la santé sont priorisés, car ils sont plus susceptibles d’être contaminés, puis c’est le tour des populations vulnérables, comme les personnes âgées. 

Le comité d’immunisation du Québec fera une recommandation, et c’est le ministre de la Santé qui prendra la décision définitive.

Pour les Québécois confinés, qui attendent avec impatience de retrouver une vie plus normale, il s’agit d’une lueur d’espoir. Mais il faudra être patient : le premier ministre François Legault affirme qu’il faudra « un certain nombre de mois avant qu’on puisse avoir vacciné une bonne partie de la population ». 

Photo Stevens Leblanc 

« Il faut tenir le coup », a demandé M. Legault, qui a annoncé que la rigueur sanitaire est maintenue pour au moins deux autres semaines en zone rouge. 

À PROPOS DU VACCIN

« Il faut tenir le coup », dit François Legault : un vaccin sera bientôt disponible. 

Il faudra attendre plusieurs mois avant que la population soit entièrement vaccinée. 

La décision n’est pas prise, mais il est probable que les personnes âgées et les travailleurs de la santé soient les premiers à bénéficier du remède. 

Les fermetures en zone rouge maintenues  

Photo Stevens Leblanc 

L’incapacité du Québec à faire diminuer les infections au coronavirus force le gouvernement à maintenir les fermetures dans les régions en zone rouge au moins jusqu’au 23 novembre, a annoncé le premier ministre François Legault.

« Malheureusement, les indicateurs nous montrent qu’il faut être encore plus prudents. On n’a pas réussi à réduire le nombre de nouveaux cas. On voit depuis quelques jours une augmentation », a indiqué le premier ministre hier.

Le gouvernement n’a pas l’intention de resserrer davantage les règles : il est trop important d’envoyer les enfants à l’école et de laisser les gens travailler.  

Cinq régions dans l’eau chaude actuellement  

Cinq régions sont particulièrement affectées par la pandémie et sont dans une situation « inquiétante ».   

  • Le Saguenay–Lac-Saint-Jean est la plus touchée, et ce, sur l’ensemble de son territoire.  
  • Dans Lanaudière, la ville de Joliette est aux prises avec une éclosion.  
  • Dans la région de la Mauricie, il y a une importante éclosion à Trois-Rivières, et le secteur de Batiscan est également touché.  
  • Le Centre-du-Québec, voisin de la Mauricie, est dans une situation semblable.  
  • En Gaspésie, la Côte-de-Gaspé est sous haute surveillance.    

François Legault fait un appel aux Québécois qui vivent dans ces cinq régions : « respectez les consignes ». « Il y a tout lieu de croire que, dans les milieux où ça va mal, il y a eu plus de contacts dans les dernières semaines. Il faut respecter les consignes », a martelé le premier ministre. 

Les Fêtes dans la mire du gouvernement  

Photo Stevens Leblanc 

François Legault l’a déjà dit : « On ne doit pas s’attendre à de gros partys dans le temps des Fêtes », mais son gouvernement planifie déjà celui-ci. 

« On va essayer de tout faire pour être capable d’avoir des plus petits partys pour que les familles, les amis soient capables de se voir à Noël, au jour de l’An », a-t-il dit.

Les efforts réalisés en novembre seront essentiels pour que le Québec ait la capacité d’adoucir certaines mesures durant la période des Fêtes. 

« Il est trop tôt pour vous annoncer ce qu’on pourra faire. Mais plus on fera d’efforts d’ici le mois de décembre, bien, mieux sera la situation, puis plus ce sera facile d’adoucir certaines mesures », a dit le premier ministre. 

APPEL À TOUS

Vous avez vaincu la COVID-19? Le Journal est à la recherche de personnes guéries du coronavirus et qui aimeraient témoigner.

Écrivez-nous à jdm-scoop@quebecormedia.com

À lire aussi

Vous pourriez aimer

En collaboration avec nos partenaires