Dépistage: des Montréalaises au cœur de la bataille contre la COVID-19 | 24 heures
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Dépistage: des Montréalaises au cœur de la bataille contre la COVID-19

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Habituées à oeuvrer dans l’ombre, les équipes de Fannie Brisebois et de Martin Boily se sont retrouvées du jour au lendemain en plein cœur de la bataille contre la COVID-19. Et leur charge de travail n’a jamais été aussi lourde, constatent-ils après huit mois de crise.

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«Je ne me suis jamais sentie si importante», a lancé d’emblée Fannie Brisebois, l’assistante-chef du laboratoire de l'Hôpital du Sacré-Coeur-de-Montréal, au CIUSSS du Nord-de-l'Île-de-Montréal.

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La microbiologie médicale est la profession centrale dans la grande chaîne du processus de dépistage. La charge de travail liée à la COVID est la plus grande qu’elle ait vue dans sa carrière. «En microbiologie, j’ai plusieurs personnes en congé de maladie», a-t-elle précisé.

Sortir de l'ombre

Pour garder toute l’équipe sur ses pieds, le coordonnateur administratif des laboratoires de biologie médicale pour la grappe OPTILAB Montréal-CHUM, Martin Boily, croit qu’il est essentiel de faire des rotations de personnel fréquemment.

«C’est une tâche répétitive, les tests de COVID, et on ne veut pas que les gens s’écœurent. On offre de la diversité et chaque fois, c’est perçu comme une bouffée d’air frais», a-t-il soutenu.

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Il pense néanmoins que la pandémie a permis de sortir le laboratoire de l’ombre. «Ça nous a permis de montrer qu’il y avait beaucoup de personnes qui pédalaient en dessous de l’eau pour faire avancer le milieu hospitalier.»

Vivre avec la maladie

L’équipe de Fannie Brisebois est très efficace et elle s’est agrandie depuis le début de la pandémie. «On fait des dépistages de toutes sortes de choses. C’était déjà un gros volume, a-t-elle rappelé. On a ajouté à ça 1400 tests de COVID par jour.»

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L’aspect préoccupant de la pandémie ne doit pas envahir les équipes de dépistage. Pour Martin Boily, l’essentiel est de pouvoir séparer les préoccupations d’ordre social du travail réel en laboratoire.

«Quand on choisit cette profession, on choisit de vivre avec la maladie et l’inconnu aussi. Les semaines ont passé et on a été de plus en plus informés. Il faut savoir faire des divisions, comme une infirmière avec un patient qui lui décède dans les bras qui va arriver chez elle et qui va passer à autre chose.»

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«Pour nous, la pandémie est très concrète, a ajouté Fannie Brisebois. Ça nous fait toujours bien rire quand les gens disent que la COVID n’existe pas parce que, nous, on la voit de nos yeux, la COVID.»

«On a les deux mains dedans», a renchéri son collègue.