On s’arrache les jeux d’échecs : «Il n’y en aura plus à Noël !» | 24 heures
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On s’arrache les jeux d’échecs : «Il n’y en aura plus à Noël !»

Image principale de l'article On s’arrache les jeux d’échecs à la veille de Noël
Christine Lemus

Au Québec comme partout ailleurs, les échecs n’ont jamais été aussi populaires grâce à la série à succès The Queen’s Gambit (Le Jeu de la dame) regardée par tout près de 100 millions d’utilisateurs sur Netflix. Tellement populaire, que plusieurs boutiques vivent déjà une pénurie à la veille des Fêtes.

«Il n’y en aura plus à Noël, ça c’est certain !», lance Stéphanie Moses, propriétaire des boutiques Ojeux, à Montréal. 

«Depuis que cette fameuse émission est sortie, les gens se sont trouvé une nouvelle vocation, explique Stéphanie, qui prend le temps de nous parler entre deux clients. On essaie d'en recommander, mais y'en a plus nulle part. La plupart des entreprises de fabrication de jeux d'échecs en ont simplement plus», ajoute-t-elle. 

Même son de cloche à la Boutique Randolph. L’un des personnages bien connus du Randolph est le comédien Normand D’Amour qui, depuis le début de la pandémie, anime des soirées de quiz et de jeux de société sur la page Facebook de l’entreprise. The Queen’s Gambit a ravivé chez lui de beaux souvenirs. 

Capture d’écran tirée de Facebook, @randolphmontreal

«J’ai beaucoup joué aux échecs avec Michel Dumont dans les loges quand on était sur les mêmes shows, raconte-t-il. Pendant les entractes ou quand on terminait un show, on jouait des bonnes games. C’est pas mal la dernière personne avec qui j’ai joué, à part ma fille, mais elle apprend», explique-t-il.  

Véritable passionné d’échecs, le comédien tient toutefois à mettre en garde les débutants... ils risquent de perdre assez souvent avant de commencer à prendre du plaisir.

«Les échecs, c’est un jeu extraordinaire, tu peux aller dans tous les sens, explique-t-il. Mais avant de devenir bon ou bonne comme elle, attelle-toi! La meilleure façon de devenir bon aux échecs, c’est de perdre et de lire, lire, et lire.»

L’industrie des jeux de société vit un boom 

Tant dans les boutiques Ojeux que chez Randolph, les ventes ont fait un bond monstre depuis le début de la pandémie. 

«En faisant nos quiz sur Facebook live, ma blonde et moi on a fait connaître le Randolph à des gens qui ne connaissaient pas ça. Dans les 37 premiers jours du confinement, on a vendu ce qu’on vend habituellement en un an sur la boutique en ligne, tous jeux confondus», mentionne Normand D'Amour. 

Chez Ojeux, les derniers mois ont aussi été fort occupés et les ventes de jeux en tout genre ne ralentissent pas. 

«Les jeux et les casses-têtes, c'est l’enfer, affirme Stéphanie. On a de la misère à se réapprovisionner. Malgré tout ce qui se passe, ça s'annonce une bonne année à travers ce malheur-là. Ça a été un gros boom et ça s'annonce être une meilleure année que l'an dernier.» 

Si les jeux d’échecs sont populaires, un autre jeu fait fureur actuellement dans les commerces de Stéphanie. Le jeu : Code name.

«Il a été en rupture de stock pendant presqu’un an, je viens de le recevoir et les tablettes sont déjà vides», explique-t-elle. 

Chez Randolph, Normand D’Amour conseille fortement le jeu «TTMC : Tu te mets combien?», jeu développé et créé par la boutique. Mais devinez-quoi? Lui aussi est en rupture d’inventaire jusqu’en 2021.