Vrac sur Roues: ce Montréalais à vélo vous livre votre épicerie zéro déchet à la maison | 24 heures
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Vrac sur Roues: ce Montréalais à vélo vous livre votre épicerie zéro déchet à la maison

Image principale de l'article Il vous livre votre épicerie zéro déchet à vélo
Joël Lemay / Agence QMI

Avez-vous déjà rêvé de recevoir, chez vous, une épicerie zéro déchet complète, comme par magie, sans avoir à vous déplacer avec tous les sacs et pots réutilisables? C’est ce que propose Simon Gosselin-Barbeau, fondateur de l’épicerie en ligne zéro déchet Vrac sur Roues. On l’a suivi l’instant d’une livraison... à vélo. 

Préparation  

À notre arrivée, Simon est en train de préparer sa commande pour Geneviève Tardif, une cliente régulière qui le suit depuis maintenant plus d’un an. Le jeune entrepreneur remplit ses sacs et ses pots avec calme et assurance, l’hiver ne lui fait pas peur et c’est un rythme auquel il est maintenant habitué. Ses livraisons à vélo ont quadruplé lors de la première vague de la pandémie, avant de revenir à un niveau plus normal depuis la fin du printemps. 

Joël Lemay / Agence QMI

Son projet Vrac sur Roues est une épicerie zéro déchet en ligne fondée en 2017, alors qu’il avait tout juste 20 ans. L’objectif était de faciliter l’introduction du zéro déchet dans les habitudes de vie, et ce, sans générer de CO2 émis par une voiture. Résultat: aucun déchet produit, aucun gaz à effet de serre émis. 

«Le but de l’entreprise, c’était vraiment d’aider les gens à réduire eux-mêmes leurs déchets, de rendre ça plus simple, explique Simon Gosselin-Barbeau. Au début, quand je parlais aux gens du zéro déchet, ils me disaient que oui, c’est plaisant, mais qu’il n’y avait pas nécessairement d’épiceries dans leur coin, ou que ça demandait du temps. Ils n’avaient pas toujours le temps de faire deux ou trois endroits différents.» 

De tout... même du papier de toilette

Une pièce de son appartement sert strictement à l’entreposage de tous ses produits en vrac. La pièce est pleine, très dense, mais tout est en ordre. On a même de la difficulté à entrer plus de deux personnes à la fois tellement l’espace est optimisé. 

Joël Lemay / Agence QMI

Sa copine, Aïda Setbel, est avec lui ce matin-là. Elle l’aide régulièrement pour les livraisons et pour la préparation des commandes. Depuis le début du projet, la variété des produits proposés s’est considérablement enrichie. On peut maintenant commander plusieurs variétés de céréales, de pâtes, de noix, de produits nettoyants et même de fruits sauvés du gaspillage alimentaire. 

Joël Lemay / Agence QMI

«Le papier de toilette, c’est une grande nouveauté de cette année», ajoute Aïda Setbel, un sourire aux lèvres, en finissant de préparer la commande. Décidément, il ne manque rien dans cette épicerie. 

Départ  

Ses sacs bien accrochés à son vélo, Simon est prêt à partir. La chance lui a souri aujourd’hui, le trajet ne durera que quelques minutes, puisque sa cliente réside tout près d’où il habite.

Joël Lemay / Agence QMI

Joël Lemay / Agence QMI

En moyenne, le cycliste parcourt entre 40 et 60 kilomètres par semaine pour livrer ses produits, pour environ une quinzaine de clients réguliers et quelques autres commandes plus ponctuelles qui s’ajoutent à l’occasion. Avec ce volume, il réussit à vivre uniquement de sa jeune épicerie. 

Livraison  

À notre arrivée chez Geneviève Tardif, tout est en place pour assurer la livraison des produits à travers le contexte particulier de la pandémie. Plusieurs pots avaient été déposés préalablement devant la porte d'entrée, sur son balcon, pour que Simon puisse les remplir sans avoir besoin de rentrer chez elle. 

Joël Lemay / Agence QMI

Joël Lemay / Agence QMI

Sa commande: plusieurs sortes de pâtes alimentaires et de céréales, de la farine, du café, des noix, du beurre d’arachide, du chocolat et du papier de toilette. 

«Ça facilite vraiment la vie», nous répond avec enthousiasme Geneviève Tardif lorsqu’on lui demande ce qu’elle trouve d’intéressant dans l’épicerie Vrac sur Roues. 

«Et c’est quand même pratique directement dans les pots, par rapport à traîner des sacs puis tout reverser dans des pots ensuite. Ça fait moins de manipulations», ajoute-t-elle. 

Joël Lemay / Agence QMI

Comme le transfert de commandes se fait des sacs de Simon aux pots de Geneviève, la livraison prend un certain temps. Un moment pendant lequel ils discutent de tout et de rien, de façon très chaleureuse. On dirait vraiment qu’ils sont de bons amis, ils placotent comme s’ils se connaissaient depuis toujours. 

«À travers le confinement, j’ai eu des clients où j’étais carrément la seule personne qu’ils rencontraient sur une période de deux ou trois semaines, raconte le cycliste. Jusqu’à un certain point, ça aide aussi avec la santé mentale. Les gens qui livrent comme moi, ce sont des gens sympathiques, ce ne sont pas des gens qui font ça juste pour faire de l’argent. C’est agréable d’avoir des conversations en même temps.» 

On peut suivre Vrac sur Roues sur ses pages Facebook et Instagram. L'épicerie en ligne est accessible sur vracsurroues.com.