3 questions à Fabrice Vil pour mieux comprendre le Mois de l’histoire des Noirs | 24 heures
/panorama

3 questions à Fabrice Vil pour mieux comprendre le Mois de l’histoire des Noirs

Image principale de l'article Mieux comprendre le Mois de l’histoire des Noirs

Ça fait 30 ans que le mois de février est celui de l’histoire des Noirs au Québec. Pour mieux comprendre de quoi il en retourne, on a posé quelques questions au porte-parole de l’édition 2021, le coach et entrepreneur social Fabrice Vil. 

• À lire aussi: Des entrepreneurs noirs vous présentent leur réalité

• À lire aussi: 3 lieux qui ont changé le cours de l’histoire des Noirs

• À lire aussi: Notre premier hebdo célèbre l’histoire noire

Le Mois de l’histoire des Noirs, c’est un moment pour célébrer ou pour revendiquer? 

La programmation du Mois de l’histoire des Noirs contient autant des conférences sur le racisme systémique que des célébrations culturelles, ou encore la présentation de personnalités inspirantes (sérieusement, allez voir la liste des nominés au Gala Dynastie!).  

C’est normal: toutes ces facettes méritent d’être vues pleinement, affirme Fabrice Vil.  

«Mon rôle comme porte-parole, à mon avis, ce n’est pas de chercher à dicter ce qui devrait être dit par les gens, c’est plutôt de rester dans un équilibre qui permet de montrer que tout ça existe. Autant certaines personnes veulent exprimer des enjeux qu’ils ont vécus, pour d’autres, c’est plutôt l’esprit de célébration qui est présent», dit-il. 

L’actualité de la dernière année fait-elle évoluer le regard du public sur le Mois de l’histoire des noirs? 

Depuis le meurtre de George Floyd l’été dernier, les enjeux entourant les tensions raciales font constamment les manchettes. Juste dans les dernières semaines, des cas allégués de profilage racial ont hautement été médiatisés à Montréal – «des exemples parmi tant d’autres», note Fabrice Vil. 

AFP

Dans ce contexte, difficile de se désintéresser d’un tel événement.  

«En 2021, dans la foulée du mouvement Black Lives Matter qui a gagné en popularité, après toutes les conversations qu’on a pu voir dans l’espace public, j’ai confiance que la population est capable de voir les injustices et d’être sensibilisée à la pertinence de célébrer tout ce qui est beau et la richesse que les communautés noires apportent dans la société», résume Fabrice Vil. 

Comment est-ce qu’on peut faire partie de la solution? 

Qu’on parle de racisme, de discrimination ou de préjugés, Fabrice Vil est catégorique: «Il n’y a pas de solution magique». 

Par contre, il y a certainement une attitude à avoir pour faire partie de la solution, et elle commence par l'ouverture à l’autre. «Une invitation que je fais parmi tant d’autres, c’est d’inviter les gens à s’informer sur l’histoire et les réalités vécues dans les communautés noires. Ça peut se faire dans le confort de son salon, d’un seul clic ou en lisant un livre. [...] Si les gens prennent la responsabilité de mieux connaître l’histoire des Noirs, je pense qu’on fait un pas dans la bonne direction.» 

Un bon point de départ? La foisonnante programmation accessible sur le site moishistoiredesnoirs.com.  

s