Voici tout ce qu’il faut savoir sur la mission du robot Perseverance sur Mars | 24 heures
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Voici tout ce qu’il faut savoir sur la mission du robot Perseverance sur Mars

Image principale de l'article Ce qu’il faut savoir sur la mission sur Mars
AFP

L’astromobile Perseverance de la NASA a atterri avec succès sur Mars à 15h55 aujourd’hui, après avoir parcouru 3,9 millions de kilomètres depuis son décollage de Cap Canaveral, en Floride, en juillet 2020.  

«Atterrissage confirmé!», s’est exclamée Swati Mohan, en charge du contrôle des opérations. Dans la salle de contrôle du Jet Propulsion Laboratory, à Pasadena en Californie, les équipes présentes ont explosé de joie au moment de la confirmation.

Après être entré dans l’atmosphère martienne, le rover de la mission Mars 2020 de la NASA, que pilotera depuis la Terre la Québécoise Farah Alibay, s'est posé dans le cratère Jezero, un ancien delta de rivière situé un peu au nord de l’équateur martien. 

Le cratère de Jezero, dont les scientifiques pensent qu’il contenait il y a 3,5 milliards d’années un lac, était le site d’atterrissage le plus difficile jamais choisi par la Nasa. 

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C’est un lieu idéal pour répondre à l’objectif premier de cette mission américaine: trouver des traces d’une possible ancienne vie sur la planète rouge. C'était aussi l'endroit le plus difficile jamais choisi pour un tel atterrissage. 

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La mission   

Muni de 39 tubes stérilisés, Perseverance est le véhicule le plus complexe jamais envoyé dans l’espace. Accompagné d’un petit hélicoptère appelé Ingenuity (la Québécoise coordonnera aussi les opérations de l’hélicoptère), le robot récoltera des carottes de sol qui seront analysées à leur retour sur Terre.  

Le but? Trouver des traces de vie passée sur Mars. On parle ici de vie microbienne invisible à l’œil nu, et non de petits insectes martiens (verts de préférence!). Une fois récupérés, les échantillons seront hermétiquement scellés dans des tubes qui seront laissés sur place en attendant qu’une mission américano-européenne les rapporte ici en 2031. 

350 experts, dont la Québécoise

Astrobiologistes, géochimistes, spécialistes de l’atmosphère et autres scientifiques: pas moins de 350 experts du monde entier participent à cette mission d’une durée minimale de deux ans. 

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La mission pourrait s’étirer sur une bien plus longue période, comme pour le dernier robot de la NASA envoyé sur Mars, Curiosity, qui est toujours actif. Tout dépendra de l’endurance de Perseverance


Quelques aspects techniques de Perseverance:    

  • Muni de deux micros, il pourra, pour la toute première fois, nous faire entendre les bruits de Mars  
  • Il est de la taille d’une voiture (3 m de long sur 2,7 m de large)  
  • Il est propulsé par un miniréacteur nucléaire  
  • Se déplaçant assez lentement, il parcourra un peu moins de 200 mètres par jour  
  • Il possède 23 caméras haute définition en couleur   
  • Il est muni d'un bras articulé long de 2,2 mètres et d’une puissante foreuse   

Aux commandes de Perseverance et d'Ingenuity   

L’ingénieure en aérospatiale Farah Alibay travaille au Jet Propulsion Laboratory de la NASA depuis 2014. 

L'ingénieure spatiale montréalaise Farah Alibay pose avec le rover Perseverance, qu'elle pilotera depuis la Terre à partir du 18 février 2021.

Courtoisie

L'ingénieure spatiale montréalaise Farah Alibay pose avec le rover Perseverance, qu'elle pilotera depuis la Terre à partir du 18 février 2021.

Elle fait partie de l’équipe chargée de piloter le robot sur la planète rouge, en plus de coordonner les opérations de l’hélicoptère Ingenuity. Une tâche ardue puisqu’il faut compter 20 à 30 minutes pour que les communications fassent l’aller-retour entre la Terre et Mars. 

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Un horaire martien

Dès cet après-midi, la Montréalaise devra adapter son horaire à celui de la planète Mars, où les jours durent une quarantaine de minutes de plus qu’ici. Elle devra aussi décaler quotidiennement son horaire de travail et, après 37 jours, elle «perdra» une journée de vie terrestre. 

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Après sept mois de travail acharné à préparer les manœuvres des véhicules, la diplômée de l’Université de Cambridge et du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT) espère marquer l’histoire avec cette mission.