Cinq raisons pour lesquelles c'est encore important de lutter pour les droits des femmes au Québec
Journée internationale des droits des femmes

Oui, même en 2021, c'est important de lutter pour les droits des femmes au Québec; ces cinq phénomènes le démontrent très clairement.
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Le revenu des femmes est près d’un quart inférieur à celui des hommes
En 2020, le salaire des femmes était de 23% inférieur à celui des hommes, selon un sondage d’ADP Canada et Leger. Ce sont 37% des hommes en emploi sondés qui déclaraient gagner en moyenne au-delà de 80 000$, contre 20% des femmes. Du côté des salaires plus modestes (entre 30 000$ et 50 000$), la proportion s'inverse: 27% des femmes en emploi déclaraient gagner ce montant contre 17% des hommes.
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Cinq féminicides en un mois
En un mois seulement, cinq femmes ont perdu la vie dans ce qui semble être des circonstances de violence conjugale ou infligée par des proches. En 2020, huit féminicides avaient été comptabilisés. Les organismes ont reçu depuis le début de l’année 35 000 demandes d’aide, ils implorent des investissements majeurs et rapides de la part des gouvernements pour prévenir ces meurtres.
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Près de 90% des victimes d’agressions sexuelles sont des femmes
En 2018, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) estimait que 30% des femmes auraient subi une agression sexuelle alors qu’elles étaient âgées de 15 ans ou plus. La majorité des victimes d’agressions sexuelles sont des femmes (89,3%).
Le monde de la politique n'est pas paritaire
Au Québec, le conseil des ministres n’est pas paritaire. En excluant le premier ministre, il y a 27 ministres et seulement 12 d’entre eux sont des femmes. Au sein de l’Assemblée nationale, il y a 55 députées féminines, ce qui signifie que 44% des sièges sont détenus par des femmes. Les postes de maires et de mairesses sont occupés à 18,8% par des femmes, et ceux de conseillers et de conseillères sont occupés à 33,5% par des femmes, indiquait l’Union des municipalités du Québec en 2017.
La conciliation travail-famille affecte plus les femmes
La conciliation travail-famille, qui est rendue encore plus difficile en raison de la COVID-19, touche plus durement les femmes: 50% des mères canadiennes en emploi trouvent difficile de coordonner le travail à la maison et l’organisation de la famille. Les pères sont 40% à avoir répondu qu'ils vivent de grands stress.
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