Adoption de chiens: méfiez-vous des plateformes en ligne | 24 heures
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Adoption de chiens: méfiez-vous des plateformes en ligne

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La demande est forte en temps de pandémie pour un compagnon poilu, et ceux qui en veulent un au plus vite risquent de tomber sur des chiens vendus à des prix exorbitants, sans garantie que l’animal soit en santé, et élevés par des amateurs qui n’ont rien de César, l’homme qui parle aux chiens. 

Si on veut faire affaire avec un éleveur, on se bute rapidement à un long délai : il faut attendre plusieurs mois, sinon des années, avant de pouvoir adopter un chien.  

Mais sur les plateformes de vente en ligne, on peut trouver des chiots à vendre immédiatement... pour 3000, 4000, voire 5000$, parfois sans carnet de vétérinaire. Selon de nombreux défenseurs des animaux, certains de ces chiots sont issus d’élevages gérés par des personnes qui cherchent à faire le plus d’argent possible en vendant leurs chiens à toute vitesse.  

Ces éleveurs de fond de cour, qu’on appelle en anglais des backyard breeders, négligent l’éducation et la santé des animaux en les utilisant principalement pour la reproduction. Ça peut amener toutes sortes de problématiques avec les animaux : certains chiens, dont les parents sont frères et sœurs par exemple, ou dont la lignée est faite de races croisées, ont des chances de présenter des tares génétiques. 

«Si l’éleveur n’est pas certifié, tu as des chances d’avoir un chien qui est en mauvaise santé ou qui a un mauvais tempérament», explique Anick Primeau, une éleveuse professionnelle de Golden Retrievers, dont les animaux sont réservés jusqu’en... 2023! 

«Au Québec, il y a des éleveurs et il y a des producteurs de chiens», résume Michel Pépin, porte-parole de l’Association des médecins vétérinaires du Québec. Il déplore que les gens qui font partie de la deuxième catégorie répondent aussi activement à la demande depuis le début de la pandémie sans regard pour la santé des animaux. 

Les vétérinaires submergés  

Devant l’explosion de nouvelles adoptions, les cliniques vétérinaires se sont retrouvées submergées. «Au Québec on a environ trois millions de chats et de chiens pour 1500 vétérinaires», explique Michel Pépin. Ce ratio est d’autant plus fragilisé par l’arrivée massive de nouveaux animaux et par les mesures sanitaires, qui réduisent le nombre d’animaux qu’un vétérinaire peut voir par jour.  

C’est sans compter que de nombreux vétérinaires craignent qu’un grand nombre de personnes abandonnent leurs animaux à la fin de la pandémie, «parce que leurs conditions de vie ne vont plus convenir à celles qu’ils avaient avec un animal en télétravail», affirme le porte-parole de l’Association des médecins vétérinaires du Québec. 

C’est possible de tomber sur un chien qui n’a pas de problèmes de tempérament ou de santé sur les plateformes en ligne. Voici trois conseils pour bien se préparer avant d’entamer la recherche.

1. Trouvez-vous un vétérinaire AVANT d’acheter un chiot  

Un vétérinaire va pouvoir évaluer quel genre de chien accueillir le mieux dans votre vie. En fonction de vos fonds disponibles et de votre mode de vie, les vétérinaires peuvent vous diriger vers une espèce qui vous ressemble. Ils peuvent aussi vous guider dans la recherche d’éleveurs, parfois ils en connaissent personnellement. 

2. Pas d’achat impulsif, posez des questions!  

Un bon éleveur ne verra pas d’inconvénient à ce que vous le questionniez sur la façon dont il s’occupe de votre futur chien. Encore plus important : un bon éleveur voudra vous questionner pour s’assurer que son chiot ne se retrouvera pas entre les mains d’un parent irresponsable! Un éleveur pressé, c’est toujours un signe avant-coureur que vous êtes dans la mauvaise direction.

3. Demandez toujours des informations sur les parents du chiot.  

Un bon éleveur n’aura pas peur de vous apprendre s’il y a des maladies génétiques dans la lignée de votre futur compagnon. Il devrait pouvoir fournir les informations sur les parents du chiot sans problème.

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