Vandalisme dans le Vieux-Montréal: des commerçants fragilisés par la pandémie dénoncent les casseurs | 24 heures
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Vandalisme dans le Vieux-Montréal: des commerçants fragilisés par la pandémie dénoncent les casseurs

Image principale de l'article Des commerçants dénoncent les casseurs

Dur lendemain de veille dans le Vieux-Montréal à la suite de la manifestation contre le couvre-feu qui a tourné au grabuge dimanche soir. Désarroi, déception et incompréhension habitaient les commerçants victimes du vandalisme. On est allés les rencontrer lundi matin.  

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La vitre d’un abribus a été fracassée lors de la manifestation contre le couvre-feu.

Photo Alex Proteau

La vitre d’un abribus a été fracassée lors de la manifestation contre le couvre-feu.

Helena Loureiro, propriétaire du restaurant Helena sur la rue McGill    

Une brique et un couvercle de poubelles ont été projetés à l’intérieur du restaurant Helena, sur la rue McGill. L’une des fenêtres principales du commerce d’Helena Loureiro s’est fracassée en mille morceaux.

Helena Loureiro

Photo Alex Proteau

Helena Loureiro

«Ça nous a choqués de voir ça. Après sept mois de fermeture et tout ce que l’on vit présentement, c’est la cerise sur le gâteau.» 

«Je ne suis pas contre les manifestations. Moi aussi, je suis très fâchée avec tout ce qui se passe. Mais de là à tout briser...», enchaîne celle qui souhaite que les casseurs soient punis. 

Isabelle Kapsaskis, coassociée de la coopérative l’Empreinte sur la rue Saint-Paul    

«Je trouve déplorable que des gens [les casseurs] posent ces gestes-là, surtout qu’on est hyper fragilisé avec la situation [de la pandémie]», déplore Isabelle Kapsaskis. 

Isabelle Kapsaskis

Photo Alex Proteau

Isabelle Kapsaskis

«Tout le monde est écœuré. On est un commerce qui a de la misère cette année comme tout le monde et là, on se fait rentrer dedans», regrette-t-elle. 

Elle s'estime néanmoins chanceuse: rien n’a été volé à l’intérieur de son commerce et les débris n’ont pas atteint la deuxième fenêtre. Si elle est incapable, pour le moment, de chiffrer les montants des dommages, Isabelle Kapsaskis craint que sa prime d’assurance augmente en raison de la casse. 

Margo, employée de la boutique Naïf sur la rue Saint-Paul    

«Quand je suis arrivée, toutes les vitres étaient cassées», raconte Margo, une employée de la boutique Naïf, située sur la rue Saint-Paul. Si des débris recouvraient le sol du commerce, par chance, rien n’a été volé à l’intérieur. 

«Déjà que les commerçants ont de la misère [à survivre] avec la pandémie et le couvre-feu, c’est triste de se faire attaquer comme ça.»

Margo

Photo Alex Proteau

Margo

Margo, qui craint que les casseurs ne reprennent du service ce soir, espère que l’épisode de saccage de dimanche était le premier et le dernier.

Sept personnes ont été arrêtées par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) lors de la manifestation. 

Le SPVM a reçu une trentaine d'appels liés à du vandalisme sur des commerces, souligne par communiqué le directeur général de la Société de développement commercial (SDC) du Vieux-Montréal, Mario Lafrance.