Des Québécoises en Nouvelle-Zélande nous parlent de la vie après la COVID-19: «Il y a de la lumière au bout du tunnel» | 24 heures
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Des Québécoises en Nouvelle-Zélande nous parlent de la vie après la COVID-19: «Il y a de la lumière au bout du tunnel»

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Vous vous demandez comment c’est, le monde après (ou avant) la pandémie? Eh bien, la Nouvelle-Zélande, avec seulement 26 victimes de la COVID-19, a déjà un pied dedans. Trois Québécoises qui vivent là-bas nous expliquent que le pays est presque revenu à la normale. 

«La vie a été à la normale, je dirais, après le premier confinement, résume Alyson Bouffard, qui vit dans l'archipel depuis trois ans. On a pu retourner dans les bars, dans les clubs. Il y a des festivals qui ont été organisés.» 

Et les gens ne se font pas prier pour recommencer à vivre: il y a des files d’attente interminables, précise la Québécoise originaire de Magog. 

Aucune mesure de distanciation physique n’est en vigueur dans le pays, lequel n’a rapporté que 26 décès depuis le début de la crise et moins de 2500 cas. 

Une application de traçage et le masque dans les transports         

«C’est sûr que c’est pas tout à fait comme avant, mentionne Clara Normand, qui répond à nos questions... depuis la terrasse d’un café. Il faut qu’on scanne un code sur une application avec nos téléphones dès qu’on rentre quelque part.» 

Comme tout le monde, la jeune Québécoise originaire de la Chaudière-Appalaches doit simplement porter un masque dans les transports en commun et à bord des traversiers, lorsqu’elle quitte son île de Waiheke pour rejoindre Auckland. 

Des mesures sévères dès le départ         

Si le pays est sorti de la crise si rapidement, c’est notamment grâce à des mesures strictes dès le premier confinement: des bulles sociales réduites, une personne par foyer désignée pour aller à l’épicerie, des contrôles de l’armée sur les routes à la sortie d’Auckland.

«On a un chef d’État [la première ministre, Jacinda Ardern] qui a choisi d'aller très drastique dans ses mesures», explique Anne-Sophie Beauregard, qui est établie à Queenstown depuis octobre 2019. 

«Seulement les services essentiels étaient ouverts, se rappelle la Québécoise originaire de Saint-Eustache. Aucun restaurant, aucune livraison. Même la poste a arrêté de fonctionner.» 

Plusieurs miniconfinements         

Le pays a connu un deuxième confinement en août, puis quelques autres de quelques jours ciblés dans la région d’Auckland. 

Le gouvernement s'est aussi concentré sur le traçage des cas arrivant par les aéroports, réduisant la transmission communautaire. 

«On a la chance, en Nouvelle-Zélande, de ne pas être densément peuplé, souligne Anne-Sophie Beauregard. On est une île, c’est plus facile de fermer les frontières.» 

Si les mesures mises en place au début de la pandémie ont été sévères, les Québécoises sont aujourd’hui reconnaissantes d’avoir pu retrouver un semblant de vie normale. Surtout quand elles regardent à distance les images d’hôpitaux surchargés et de vie sociale à l’arrêt dans le reste du monde. 

«C’est assez irréel, admet Alyson Bouffard. C’est comme si on était sur une autre planète.» 

Anne-Sophie Beauregard, arrivée juste avant la crise, en 2019, a un message de solidarité aux Québécois. 

«Il y en a, de la lumière au bout du tunnel. Faut juste prendre le temps de faire les choses correctement; mais ça s’en vient, je vous jure que ça s’en vient.»   

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