Des ligues compétitives et un championnat du monde: le spikeball, bien plus qu’un jeu de parc

Vous l’avez sans doute remarqué lors de votre dernière visite au parc: le spikeball, «roundnet» de son vrai nom, est de retour en force cette année. Mais détrompez-vous, le roundnet n’est plus qu’un simple loisir. C'est du sérieux!
Créé aux États-Unis en 1989, ce sport dont la popularité a explosé l'été dernier a fait tellement d’adeptes au Québec que l'on compte une vingtaine de ligues compétitives à travers la province. Un circuit québécois qui comprend plusieurs tournois existe depuis quatre ans. En 2019, un total de 725 inscriptions ont été enregistrées lors de ses événements.
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«On a vraiment beaucoup de demandes. Les gens veulent de plus en plus jouer sérieusement et se mesurer aux meilleurs», soutient la fondatrice du groupe Facebook Roundnet Québec, Marie-Ève Bergeron.
Le Québec s’illustre dans le monde
Une fédération québécoise a même vu le jour cette année. Elle regroupe un total de neuf organisations qui représentent diverses régions, comme le Saguenay, l’Outaouais, la Montérégie ou l’Estrie.
Le Québec est d’ailleurs la province avec le plus de joueurs de talent au pays. «Parmi les 20 meilleurs joueurs du Canada, une quinzaine [...] proviennent du Québec», soutient le fondateur de la Ligue Roundnet Rive-Sud (LRRS), Alexandre Lamarre. C’est aussi au Québec qu'il y a indéniablement le plus grand nombre d’adeptes.
Même si le roundnet est encore vu par plusieurs comme un passe-temps, il est sur le point d’avoir son propre championnat mondial. La première édition devait se tenir en Belgique en septembre 2020, mais l'événement, pour lequel trois équipes québécoises s’étaient qualifiées, a évidemment été reporté en raison de la pandémie.
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Il n’y a pas que dans les parcs que le sport est populaire: à la télévision aussi. Aux États-Unis, la chaîne sportive ESPN présente en effet régulièrement des compétitions.
Il faudra toutefois patienter pour en voir à la télévision québécoise, croit Marie-Ève Bergeron. «Ce sport reste encore marginal. Nous ne sommes pas rendus là tout de suite, mais ça se bâtit, tranquillement pas vite.»
Une véritable frénésie
Mais rassurez-vous: pas besoin de s’inscrire dans une ligue sérieuse pour jouer au spikeball. On peut encore le pratiquer avec des amis, une bière à la main, un dimanche après-midi d’été. Comme l'été dernier, vous risquez de croiser beaucoup d'adeptes dans les parcs cet été.
«De nos jours, tu ne peux plus aller dans un parc et ne pas voir des gens jouer au roundnet», mentionne Alexandre Lamarre, adepte du jeu depuis cinq ans.
Les jeux de roundnet fabriqués par la marque Spikeball se vendent d’ailleurs comme de petits pains chauds dans les magasins de sport. «L’an passé, nous avons acheté une livraison qui nous a duré toute l’année. En 2021, nous avons déjà deux livraisons de vendues», raconte le propriétaire du Sports Experts de la Place Longueuil, Sébastien Dell.
Comment expliquer un tel engouement pour ce jeu? Son accessibilité. Tout le monde, ou presque, peut jouer.
«L’équipement ne coûte pas cher [environ 80$]. Tu peux jouer n’importe où et c’est super simple. Frapper une balle sur un filet, c’est la forme de plaisir la plus basic que tu peux avoir», lance Alexandre Lamarre.
C’est vrai que les règles sont assez simples. Le roundnet nécessite quatre joueurs qui sont répartis en deux équipes de deux. L’objectif? Faire rebondir le petit ballon jaune sur le trampoline et tenter d’empêcher l’équipe adverse de le faire rebondir avant qu’il ne tombe au sol.
À vos ballons et trampolines!