BiogeniQ : à quel moment doit-on vendre son entreprise ?

En 2012, le père d’Étienne Crevier est subitement décédé d’un arrêt cardiaque. Alors étudiant au doctorat en biochimie, Étienne a décidé de se lancer en affaires et de développer des tests génétiques. Des tests qui révéleraient le bagage des patients et préviendraient peut-être des tragédies comme celle ayant traversé sa famille. C’est ainsi qu’est née BiogeniQ, une histoire à succès qui se terminera en vente crève-cœur...
Étienne Crevier a rapidement attiré l’attention avec ses tests, qui fournissaient des infos très concrètes. « On voulait rendre ça simple pour que le patient sache [qu’il pouvait] prendre tel médicament, [qu’il pouvait] manger tel aliment ou encore que tel antidépresseur ne fonctionnerait pas pour lui », explique-t-il.
En 2015, l’entrepreneur s’est mérité une bourse Pierre-Péladeau de 30 000 $ offerte par Québecor. Il avait moins de 30 ans quand ses tests génétiques sont devenus les premiers au pays à être remboursés par les assureurs privés et collectifs ! Un départ canon qui le mènerait éventuellement à lâcher les rênes de sa compagnie.
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Tirer sa révérence
En 2018, BiogeniQ a été achetée par la compagnie Biron. Une étape importante, mais délicate pour Étienne Crevier. « C’était mon bébé... Les gens m’appelaient Monsieur BiogeniQ ! J’ai pleuré, mais le bébé était rendu à l’université et il était temps de le laisser voler de ses propres ailes. »
Pourquoi donc avoir accepté de vendre ? « À mon avis, il y a trois raisons pour lesquelles tu vends ton entreprise, répond-il. 1) Tu as trop de dettes et c’est une vente de feu ; 2) tout le monde a un prix ; 3) la croissance, ça coûte cher ! Quand tu as 28-29 ans, que tu veux acheter une maison et que tu as 600 000 $ de dettes à ton nom, c’est tough... Tu peux relever d’autre financement ou accepter une offre. »
Si vous souhaitez découvrir les conseils d’Étienne Crevier pour bien tirer votre révérence, je vous invite à écouter la série balado Sur un 10 cents. Mais déjà, une petite primeur : ça se pourrait qu’il cite Socrate et l’idée de se connaitre soi-même... Parce que oui, dans cet épisode, on réussit à parler de cash ET de philosophie !
Chaque jeudi, retrouvez un nouvel épisode du balado Sur un dix cents sur le site du 24 heures.