Voici comment Rosemont—La Petite-Patrie compte accélérer sa transition écologique grâce à l’urbanisme

L’arrondissement de Rosemont—La Petite-Patrie modifiera en profondeur son règlement d’urbanisme pour permettre une meilleure prise en charge de la transition écologique à l’échelle de son territoire.
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Qu'est-ce qui changera?
Parmi les modifications apportées, on peut noter par exemple une protection accrue des arbres sur le domaine privé pour mieux encadrer leur coupe lorsqu’il y a des travaux, l’introduction d’un seuil maximal de 5% d’une surface qui peut être minéralisée – par l’asphalte ou le béton par exemple – dans le cadre d’un nouveau projet, des toitures végétalisées sur les bâtiments industriels de plus grande superficie et un nombre d’arbres minimum plantés lors de nouveaux projets résidentiels et commerciaux.
Une meilleure gestion des eaux pluviales, par le verdissement notamment, fait également partie de cette refonte majeure du règlement d’urbanisme de l’arrondissement.
«Nous on agit déjà sur le domaine public, en déminéralisant beaucoup, par le biais de saillies de trottoirs, par le biais des jardins de rue, en enlevant de l’asphalte et du béton systématiquement dans nos surfaces minérales publiques, mais lors des projets privés, on va pouvoir travailler davantage, mais en fonction du pourcentage de rétention des eaux de pluie», explique François William Croteau, maire de l’arrondissement Rosemont—La Petite-Patrie.
«L’objectif, c’est justement de travailler en amont, poursuit-il. En déminéralisant là où justement la pluie rentre davantage dans les égouts, on l’envoie davantage dans le sol. Ça diminue la pression sur nos infrastructures souterraines, et ça aide aussi à rafraîchir l’air ambiant. Donc d’une part, ça va aider à lutter contre les îlots de chaleur, mais d’autre part, ça va être aussi moins de pression sur nos systèmes d’égout et moins de bris, ce qui veut dire aussi des économies pour la ville.»
Stratégie de transition écologique
Cette réforme en profondeur s’inscrit dans le cadre de la stratégie de transition écologique que l’arrondissement s’est donnée en novembre dernier.
«Lorsqu’on a adopté notre plan de transition écologique, l’objectif, naturellement, c’était de changer toutes nos pratiques, nos processus, pour nous assurer de faire une transition écologique sur l’ensemble du territoire, et aussi d’avoir un territoire plus résilient», explique François William Croteau.
«Et donc, ça passe nécessairement par une révision de notre réglementation, poursuit-il. D’une part, pour nous assurer qu’il n’y a pas de réglementation qui vient à l’encontre de notre objectif, et d’autre part, pour renforcer certains règlements qui viennent aider à accélérer la transition écologique.»
La réforme du règlement d’urbanisme se fera en deux temps. La première phase, détaillée ici, sera adoptée à partir du mois d’août. Une deuxième phase, qui concernera la mise en place de cibles de canopée, de cadre bâti et de potentiel de verdissement pour chacun des 13 milieux de vie verts et actifs de l’arrondissement, sera adoptée au courant du mois de septembre ou d’octobre.