Ce jeune homme se promène partout en ville en roue électrique
Chaque jour, Macka Diallo se rend au travail et fait ses courses avec sa gyroroue, un mode de transport de plus en plus populaire à Montréal. «C'est très économique», explique le jeune homme de 22 ans qui ne voit pas la nécessité d'avoir une voiture.
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Macka s’est procuré une première gyroroue en 2018. «J’étais sur mon téléphone, j’ai vu une vidéo sur internet, quelqu’un qui roulait avec ça. [...] Et finalement, ça m’a beaucoup plu», explique-t-il.
Il a été l’un des premiers à Montréal à utiliser ce genre d’appareil, selon lui. Il a vu le nombre d’utilisateurs exploser depuis les quatre dernières années.
Pour lui, c’est un moyen très économique de se rendre à son lieu de travail, qui se trouve à 10 km de son domicile, et de se déplacer partout où il veut. Il épargne par exemple sur sa carte mensuelle de transports en commun, qu’auparavant il achetait systématiquement.
«Je ne prends presque jamais la voiture ni le métro ou [l’autobus] maintenant. Tous mes déplacements se font avec ma roue électrique. Des fois, il m’arrive de prendre ma roue, de sortir sans nécessairement savoir où je vais et d’aller me promener», explique-t-il.
Macka utilise son bolide 10 mois par an. L’hiver, lorsque les conditions le permettent, il enfourche parfois sa gyroroue. Sinon, il se rabat sur le transport en commun.
Entre 800$ et 5000$
Le jeune homme a déboursé 1000$ environ pour son premier appareil. Il en est maintenant rendu à son troisième, qui lui a coûté 4000$ à peu près. Chaque fois qu’il change de roue électrique, c’est pour avoir une autonomie plus grande. Sa roue actuelle peut théoriquement atteindre 200 km. Il estime qu’il pourra garder sa gyroroue encore plusieurs années. Les prix pour ces engins débutent autour de 800$ et peuvent grimper jusqu’à 5000$, selon lui.
Pour la vitesse, Macka Diallo roule en moyenne 25-35 km/h avec son appareil. Les gyroroues les plus performantes peuvent atteindre des vitesses de 75 km/h.
Comme avec n’importe quel moyen de transport électrique, il faut donc être prudent, et c’est pourquoi beaucoup d’utilisateurs portent un équipement complet de protection, qui inclut par exemple un casque, des genouillères, des protège-coudes et des protège-poignets.
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Nos lois sont en retard
Même si la pratique semble tolérée au Québec, il n’est pas techniquement permis de circuler en gyroroue sur les chemins publics, dont les pistes cyclables, hormis de rares exceptions. Le Service de police de la Ville de Montréal prévient d'ailleurs qu'il doit faire appliquer le Code de la route et distribuer des amendes en cas d'infraction.
Une pétition a récemment été déposée à l’Assemblée nationale afin de faire réviser le Code de la sécurité routière en matière d'encadrement de la micromobilité électrique et manuelle.
– Avec la collaboration d'Alex Proteau, 24 Heures