La Suède présente un plan après une série de féminicides

- Le gouvernement suédois a présenté un plan d’action pour lutter contre les violences faites aux femmes.
- Le plan, en 40 points, prévoit entre autres des programmes renforcés de prévention et des peines plus sévères à l’encontre des auteurs.
- Il est présenté après le meurtre au printemps de cinq femmes en trois semaines, toutes tuées par des hommes.
Alors que le 13e féminicide de l'année est survenu hier au Québec, en Suède, le gouvernement a présenté un plan d’action pour lutter contre les violences faites aux femmes.
Le plan, en 40 points, est présenté après une série de féminicides ayant indigné le pays. Il prévoit entre autres des programmes renforcés de prévention et des peines plus sévères à l’encontre des auteurs.
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Il intervient après le meurtre au printemps de cinq femmes en trois semaines, toutes tuées par des hommes - la plupart d’entre eux étant d’anciens partenaires des victimes.
«Du moment où une seule femme est assassinée ou battue (..), nous n’avons pas fini», a déclaré à la presse la ministre de l’Égalité des sexes Marta Stenevi.
Parmi les mesures proposées figurent des peines plus sévères pour les violations d’ordonnances de protection, les violences domestiques et les viols.
En outre, selon le plan, les sanctions seront également plus sévères pour l’achat de faveurs sexuelles, la possibilité de n’être puni que d’une amende étant supprimée.
Le gouvernement veut également élargir les possibilités d’obtenir un logement protégé et des ordonnances restrictives pour les femmes victimes de violences.
Pour Olga Persson, présidente d’Unizon - une association qui compte plus d’une centaine de centres d’accueil pour femmes et jeunes en Suède - ce plan était attendu depuis des années.
«C’est une chose pour laquelle nous nous sommes battus pendant longtemps», a-t-elle réagi à l’AFP.
Mme Persson a notamment salué les liens établis entre la violence envers les femmes et la prostitution, tout comme l’idée visant à faire de certains crimes violents contre les femmes des crimes de haine.
Cependant, tempère la présidente, l’annonce ne prévoit ni financements pour les mesures proposées, ni structures de suivi.
«Il faut continuellement évaluer les résultats de la nouvelle législation», a-t-elle défendu à l’AFP.