L'illustratrice Star Horn raconte la vérité et la beauté de l’histoire des peuples autochtones dans ses oeuvres | 24 heures
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L'illustratrice Star Horn raconte la vérité et la beauté de l’histoire des peuples autochtones dans ses oeuvres

Image principale de l'article Illustrer le beau et le vrai
Photo Courtoisie

L’artiste Kanien'kehá:ka (Mohawk) Star Horn, qui est derrière l’illustration de la une du 24 heures du 17 juin 2021, veut démontrer la beauté de sa culture avec ses créations, mais aussi exposer la vérité sur la réalité des peuples autochtones, car «l’un ne va pas sans l’autre».

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«J’ai toujours voulu raconter l’histoire comme je la vois ; les bonnes comme les mauvaises expériences. À première vue, l’illustration est colorée et joyeuse. Mais lorsqu’on s’y attarde, on décèle les épreuves que les Autochtones ont vécues et vivent toujours», résume l’artiste. 

La une du 24 heures du 17 juin 2021

Illustration Star Horn 

La une du 24 heures du 17 juin 2021

Ce qui saute aux yeux d’abord en regardant l’image, c’est la prédominance de la couleur orange. Et ce choix n’est pas anodin : c’est la couleur utilisée pour commémorer les victimes des pensionnats autochtones lors du Jour du chandail orange, qui se tient le 30 septembre.  

La récente découverte des restes de 215 enfants sur le site d’un ancien pensionnat autochtone de Kamloops, en Colombie-Britannique, a d’ailleurs teinté le dossier que nous vous présentons aujourd’hui, qui vise aussi à souligner le Mois national de l’histoire autochtone. 

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Mais l’illustration aborde aussi plusieurs autres enjeux importants, que ce soit le manque d’accès à l’eau potable dans certaines réserves, représenté par les vagues, ou encore les femmes autochtones disparues et tuées, dont la robe rouge est le symbole, explique Star Horn. 

«Je veux tout de même que l’illustration soit positive et représentative de notre culture et de notre fierté envers celle-ci», ajoute-t-elle, soulignant que les personnes autochtones représentées sur l’image sont malgré tout joyeuses, unies et solidaires. 

«J’ai toujours voulu raconter l’histoire comme je la vois ; les bonnes comme les mauvaises expériences», raconte Star Horn.

Photo Courtoisie 

«J’ai toujours voulu raconter l’histoire comme je la vois ; les bonnes comme les mauvaises expériences», raconte Star Horn.

Allier contemporain et traditionnel 

Dans toutes ses œuvres, Star Horn se fait un devoir d’inclure des éléments traditionnels et contemporains de la culture mohawk. Ici, elle le fait en illustrant des personnages portant fièrement des vêtements autochtones tendances. 

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Les fleurs et les symboles utilisés dans la confection de bijoux et de broderies représentent les éléments plus traditionnels de la culture. On peut également y voir un enfant qui tient une poupée faite de feuilles de maïs, «un objet que les Autochtones confectionnent depuis toujours». 

Guidée par les mots «réaffirmation», «solutions», «éducation» et «sensibilisation», Star Horn espère que son illustration suscite une réflexion. «Je veux que les gens regardent mes œuvres et qu'ils se posent des questions sur leur signification. Et peut-être qu’ensuite, des discussions sur la culture autochtone en découleront», conclut l’artiste. 

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