Vague de chaleur: voici comment des Montréalais parviennent à vivre dans un îlot de chaleur | 24 heures
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Vague de chaleur: voici comment des Montréalais parviennent à vivre dans un îlot de chaleur

Dolorès Prévost, accompagnée de son arrière-petite-fille Romie, réside dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve depuis 22 ans.
Gabriel Beauchemin/24 heures

Dolorès Prévost, accompagnée de son arrière-petite-fille Romie, réside dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve depuis 22 ans.

Une vague de chaleur balaie actuellement le sud du Québec, faisant grimper les températures au-dessus des 30 degrés Celsius dans certaines régions, dont Montréal. On est allé se promener dans l’est de Montréal, sur la rue Ontario, un secteur particulièrement chaud de la ville, pour voir comment on réussit à vivre dans un îlot de chaleur.

La rue Ontario est un des nombreux secteurs particulièrement chauds de Montréal.

Gabriel Beauchemin/24 heures 

La rue Ontario est un des nombreux secteurs particulièrement chauds de Montréal.

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Pour Jean-Guy Lafontaine et Lise Lafontaine, un couple habitant le quartier Hochelaga-Maisonneuve depuis plus de 30 ans, ces vagues de chaleur sont difficiles à vivre.

«C’est dur, indique d’abord Jean-Guy Lafontaine. À la maison, on n’a pas d’air conditionné, mais on a des fans.» 

«Et quand il fait trop chaud, on sort dehors», ajoute Lise Lafontaine.

Jean-Guy Lafontaine et Lise Lafontaine, un couple habitant le quartier Hochelaga-Maisonneuve depuis plus de 30 ans.

Gabriel Beauchemin/24 heures 

Jean-Guy Lafontaine et Lise Lafontaine, un couple habitant le quartier Hochelaga-Maisonneuve depuis plus de 30 ans.

Depuis leur arrivée dans le quartier, ils constatent que les étés sont de plus en plus chauds. Les canicules sont plus nombreuses et ils ont du mal à se rafraîchir convenablement. 

«On le sent, tout se réchauffe beaucoup plus vite maintenant, remarque Jean-Guy Lafontaine. L’hiver est moins long, ça dure de janvier à février et, après ça, ça commence déjà à se réchauffer.»

«Les fins de semaine, on va dîner dans les centres commerciaux, on va se promener à l’ombre. Mais la nuit, c’est difficile. On dort tout déshabillé, et si ça continue, on va dormir à terre ou sur la galerie», ajoute-t-il un sourire aux lèvres.

«C’est dur à endurer»  

«Ah, mon Dieu seigneur! C’est dur à endurer, c’est très chaud», lance rapidement Dolorès Prévost, son arrière-petite-fille Romie sur les genoux. Elle réside dans le quartier depuis 22 ans, sur la rue Dézéry, près de la rue Ontario. 

«On reste sur le balcon, on s’arrose, on se met des débarbouillettes, on boit beaucoup, explique-t-elle. Et parfois, on va à la barboteuse avec les enfants un peu pour se rafraîchir.»

«Quand je vais faire mes commissions, je ne reste pas trop longtemps à l’extérieur, je reviens rapidement et je me renferme dans la maison. La chaleur, je ne suis pas capable.»

Photo Gabriel Beauchemin 

Fréquenter les parcs et manger plus léger  

Patricia Roy réside dans le quartier Rosemont, mais elle était de passage sur la rue Ontario. Même si elle indique vivre près de plusieurs parcs, ces vagues de chaleur ne sont pas évidentes pour elle non plus. 

Patricia Roy réside dans le quartier Rosemont depuis dix ans.

Gabriel Beauchemin/24 heures 

Patricia Roy réside dans le quartier Rosemont depuis dix ans.

«On boit beaucoup d’eau, on prend des petites marches dans le quartier, on va dans les parcs, on marche proche des jeux d’eau, on prend des douches tièdes ou froides pour ne pas avoir de trop gros chocs thermiques, détaille-t-elle. On mange plus léger aussi, on essaie de manger un peu plus végétarien, comme ça, on n’a pas à utiliser le four ou les ronds du poêle.»

Et pour Patricia Roy aussi, les étés se sont transformés depuis les dix années où son conjoint et elle se sont installés dans le quartier Rosemont.

«Il y a plus de canicules par été qu’il y en avait, poursuit-elle. Et on voit la différence aussi avec l’hiver, les hivers ne sont pas pareils non plus.»

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