Un lac américain est «chaud comme un jacuzzi», déplorent des citoyens, qui accusent le Bitcoin d'en être responsable

Le lac Seneca, dans l'État de New York
Les riverains d’un lac américain sont inquiets de la température élevée du bassin et accusent une centrale thermique dont l’énergie est utilisée pour miner des bitcoins d’en être la cause, selon des informations de NBC et du Courrier international.
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L’histoire se déroule à proximité de chez nous au lac Seneca, dans l’État de New York.
D’une superficie de 173 km2, le lac permet de réfrigérer une centrale thermique financée par une firme privée d’investissement, Atlas Holdings, et opérée par la firme Greenidge Generation LLC. L’an dernier, Greenidge Generation aurait augmenté la force de l’électricité de cette centrale alimentée par des énergies fossiles afin d’alimenter quelque 8000 ordinateurs employés pour «miner» le bitcoin, ce qui consiste, selon Cryptonews, à confirmer des transactions et à les enregistrer.
Les habitants de la région déplorent la pollution engendrée par cette pratique et la hausse subite de la température de leur lac. Selon les informations rapportées par le réseau NBC et citées dans le Courrier international, la compagnie prélèverait environ 526 millions de litres d’eau fraîche par jour et en rejetterait 511 millions dans le lac. La température de l'eau atteindrait 43 degrés Celsius. Cette eau est utilisée afin d’éviter les risques de surchauffe. Un résident a dit au réseau américain NBC que la température du lac était compable à l'eau d'un jacuzzi.
Comme la centrale utilise de l'énergie fossile pour s'alimenter, elle crée aussi une hausse d'émissions de dioxyde de carbone (CO2).
La compagnie se défend
La compagnie affirme qu’elle respecte les standards environnementaux américains tout en investissant dans des projets.
L’enjeu continue de diviser la population. Malgré la mobilisation citoyenne des riverains et l’appui de différents groupes gouvernementaux, le projet continue d’avoir des alliés. Un éditorialiste de la région affirme que cela aide grandement la communauté, l’école et les revenus de la ville, en plus de créer de bons emplois.
Ce n’est pas la première fois que l’impact environnemental est dénoncé par plusieurs. C’est d’ailleurs ce qui a incité le PDG de Tesla, Elon Musk, à ne plus accepter le bitcoin comme mode de paiement.