Gurdeep Pandher au Québec: ambassadeur du bhangra... et de beaucoup plus

Devenu une vedette internationale depuis le début de la pandémie grâce à ses vidéos virales de danse bhangra, Gurdeep Pandher a quitté le Yukon qu’il habite pour l’été afin de «répandre sa joie» dans d’autres coins de pays. Dernier arrêt: le Québec.
Ceux qui s’aventurent minimalement sur les réseaux sociaux le connaissent sans doute. Depuis dix ans, Gurdeep Pandher est installé à Whitehorse, au Yukon, où il enseigne et pratique le bhangra, une danse traditionnelle originaire du Pendjab.
Sur TikTok, Facebook, YouTube, Gurdeep Pandher of the Yukon produit à une vitesse folle. Ses vidéos, filmées par moments sur un lac gelé, en pleine forêt... ou devant le parlement canadien, ont attiré des regards de partout dans le monde.
«Essentiellement, le but de mes vidéos, c’est de diffuser le bonheur et l'optimisme», lance-t-il du bout d’un banc dans la vieille ville de Québec.
Depuis quelques jours, il effectue une «minitournée de bonheur» dans la Belle Province. Gurdeep s’est arrêté à Montréal, le temps d’une vidéo avec le chandail du Canadien, puis dans la capitale québécoise.
«J’ai plein de fans au Québec! Juste d’être ici, je ressens une connexion», souligne-t-il en entrevue.
Un de ses fans: Damien Robitaille. Autre sensation internet du Québec depuis le début de la pandémie, l’auteur-compositeur-interprète a invité son collègue à danser au rythme de sa musique dans une vidéo parue jeudi.
L’effet pandémie
Tout comme Damien Robitaille, Gurdeep Pandher a dû revoir son mode de vie depuis le début de la crise sanitaire. Professeur de danse bhangra en temps normal, il s’est mis presque à temps plein à la production de vidéos depuis 16 mois.
C’est là qu’il a commencé à saisir le réel effet de son contenu sur les gens. «J’ai commencé à recevoir des lettres de personnes qui me disaient qu’elles traversaient des moments difficiles. Regarder mes vidéos leur donnait une pause, en quelque sorte», relate-t-il.
Les bienfaits du bhangra
Ses pas de danse, Gurdeep ne les effectue pas que pour répandre le bonheur. Il s’en sert aussi pour éduquer ses concitoyens sur ses origines, lui qui porte le Dastar, un turban répandu dans les cultures sikhe et pendjabie.
Au Québec, il observe avoir ressenti une grande ouverture chez les gens qu’il rencontre, même si l’adoption du projet de loi 21, il y a un an et demi, ferait en sorte qu’il ne puisse pas porter ses habits traditionnels s’il travaillait dans la fonction publique. «Je crois que les gens, ici, en général, m’acceptent. Je viens de croiser une dame qui a complimenté mon turban», avance Gurdeep.
«C’est sûr que je crois qu’on devrait pouvoir porter ce qu’on veut», ajoute-t-il.