Militants environnementaux: ils débarquent pour remorquer les voitures chez un concessionnaire

Des activistes environnementaux se sont présentés samedi matin dans un concessionnaire automobile de Montréal pour faire un coup d'éclat et demander le remorquage immédiat de certaines voitures polluantes du marché faisant face à l'incompréhension totale des employés.
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Dans une mise en scène improvisée, des militants d’un groupe pour la justice climatique et la décarbonisation de la planète, Le Ministère de la nouvelle normalité (MNN), sont entrés dans le concessionnaire Boulevard Dodge Chrysler Jeep Ram de l’arrondissement de Saint-Laurent pour leur demander le rappel de trois modèles véhicule utilitaire sports (VUS).
À leur arrivée, ils ont présenté une fausse loi qui exige le retrait de ces véhicules du marché. Le MNN est un groupe de perturbation environnementale qui se présente comme une présumée organisation du gouvernement et en jouant les sous-ministres. Ne s'attendant pas à cela, la réceptionniste était dans l’incompréhension totale.
«Nous allons donc procéder à établir un périmètre de sécurité autour des véhicules», a indiqué le personnage d'Hélène Touze, qui jouait la sous-ministre des Politiques technologiques.
L’objectif du groupe était ainsi d’avoir un débat avec les gens du concessionnaire sur leur impact environnemental dans la vente de VUS, a souligné Mme Touze.
Selon le groupe, les émissions de camions légers représentaient 11,14 % des émissions de GES au Québec en 2018, contre 4,25 % en 1990, et représentent maintenant une bonne partie des émissions dans la province.
Remorqueuse
Mme Touze a indiqué que deux lettres ont été envoyées au courant des dernières semaines pour prévenir le concessionnaire de leur venue si l’entreprise ne retirait pas les voitures du marché.
«On va vérifier les véhicules s’ils sont bien rappelés et s’ils ne sont pas, on va appeler une remorqueuse, a expliqué Mme Touze avant l'événement. Mais on ne remorquera pas les véhicules (pour de vrai), car on frôle toujours la ligne entre la légalité et l’inégalité.»
À l'arrivée de la remorqueuse, Mme Touze a passé un long moment à discuter avec le directeur des finances du magasin, Marvin Andrade, qui a demandé poliment aux militants de quitter les lieux. «Le problème est pas de dire ce que l'on pense, c'est comment on agit. Je comprends le mouvement, mais c'est pas la façon de faire», a-t-il réagi.
Les militants sont finalement partis des lieux de leur propre gré vers 11 h 30.