Jusqu'à 18 000$ de primes aux infirmières à temps plein

Pour rendre la profession plus attirante, Québec offrira des primes aux infirmières à temps plein du réseau public. Une hausse substantielle pour certaines d’entre elles.
Dans la convention collective actuelle de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), le salaire de départ d’une infirmière à temps plein est fixé à environ 45 000$. Au dernier échelon, ce chiffre gravite autour de 70 000$.
La FIQ et ses 76 000 membres ont entériné le mois dernier une toute nouvelle convention collective. Celle-ci fera en sorte, notamment, d’augmenter le salaire des infirmières de 1% dès l’an prochain.
Or, jeudi, François Legault et deux de ses ministres ont présenté ce qu’ils qualifient de «petite révolution»: le gouvernement du Québec offrira 15 000$ en primes à toutes les infirmières à temps plein du Québec et donnera 12 000$ à celles qui sont présentement au privé ou à la retraite et qui reviendront au public.
Ces deux primes sont majorées de 3000$ dans les régions qui souffrent d’une pénurie aiguë de personnel: l’Outaouais, l’Abitibi-Témiscamingue, la Gaspésie, la Côte-Nord et le Nord-du-Québec.
L’objectif: renflouer les équipes d’infirmières à travers le réseau, qui a subi cet été les effets d’une importante hémorragie de personnel.
«On a un réseau presque dysfonctionnel, et un des problèmes importants, c’est qu’on a près de 40% des infirmières à temps partiel», a lancé le premier ministre du Québec, François Legault, jeudi, lors d’un point de presse à l’Assemblée nationale.
Les primes permettront à certaines infirmières au bas de l’échelle salariale d’augmenter leurs gains de plus de 30%. Le boni sera le même pour les infirmières auxiliaires, les perfusionnistes et les inhalothérapeutes. Il s’agit d’une «passerelle» en attendant l’application de la nouvelle convention collective.
L’objectif de Québec: recruter de 4000 à 5000 infirmières cet automne pour gonfler des effectifs amochés par la pandémie, et rapidement augmenter le nombre d’employés à temps plein dans le réseau de la santé.
Présentement: 40% des infirmières travaillent à temps partiel; le gouvernement Legault veut diminuer ce pourcentage. Les infirmières à temps partiel qui accepteront de travailler à temps plein auront droit au boni.
– Avec Charles Lecavalier, Bureau parlementaire