Elle se lance en restauration grâce à Snapchat | 24 heures
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Elle se lance en restauration grâce à Snapchat

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Photomontage: Marilyne Houde / Crédit photo: Edwin Basora

La vie d’une jeune entrepreneure a complètement changé en pleine pandémie. Après quelques semaines à cuisiner de chez elle, Rosa Oriana Castellanos Reyes a pu ouvrir son propre restaurant, La Toxica, grâce au soutien qu’elle a reçu sur les réseaux sociaux, en particulier sur l’application Snapchat. Porte-monnaie l’a rencontrée sur la Plaza Saint-Hubert, où se situe son commerce.

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L’aventure commence au mois de janvier dernier. La Lavalloise d’origine mexicaine a l’idée de vendre des tacos de birria à ses abonnés sur les réseaux sociaux. « J’étais zéro dans le monde de la gastronomie », admet Rosa Castellanos, 24 ans. À l’époque, elle s’y consacre uniquement le week-end.

Rapidement, le rappeur québécois Tizzo l’ajoute sur Snapchat et devient alors un fan de ses tacos. « Je lui ai fait des pubs sur Snapchat parce que c’était [vraiment] bon », explique Tizzo, contacté par Porte-monnaie. « J’y allais chaque fin de semaine, puis je postais à chaque fois sur Snapchat », poursuit-il. Ça a eu un effet boule de neige. « Plus le monde y allait, plus le monde postait sur Snapchat. C’est devenu viral », développe le rappeur, qui cumule pas moins de 27 000 abonnés sur le réseau social. 

Crédit photo: Edwin Basora 

 

Rosa Castellanos affirme que des centaines de personnes l’ont ajoutée sur l’application, incluant quelques rappeurs connus. Ils ont fait la promotion de ses tacos à la manière des influenceurs, mais sans recevoir d’argent. « Honnêtement, je n’ai demandé à aucun chanteur de me faire de la publicité, précise-t-elle. Ils l’ont fait avec le cœur. »

Ex-agente de bord, Rosa Castellanos n’a jamais étudié la gestion d’entreprise ou la cuisine. Ce sont les restrictions sanitaires et la fermeture des frontières et la perte temporaire de son emploi qui l’ont plutôt plongée dans le milieu gastronomique.

Un projet né à partir des réseaux sociaux

La jeune entrepreneure s’étonne encore du succès soudain de ses tacos sur les réseaux sociaux. Si Snapchat lui a donné un sérieux coup de pouce, l’idée est pourtant née sur TikTok. Une tendance autour des tacos de birria, peu vendus dans le Grand Montréal, l’a motivée à se lancer en affaires.

Après avoir sondé ses abonnés Instagram, elle a concocté un menu et ses activités ont par la suite migré sur Snapchat. 

Après quelques semaines à travailler de chez elle, Rosa Castellanos a dû trouver un local pour cuisiner. « Ma mère trouvait que ça sentait dans la maison », nous raconte-t-elle. C’est là qu’elle s’installe dans un casse-croûte fermé la fin de semaine. 

Rosa Oriana Castellanos Reyes devant son restaurant, La Toxica.

Crédit photo: Edwin Basora 

Rosa Oriana Castellanos Reyes devant son restaurant, La Toxica.

Les choses se corsent au moment où le propriétaire du casse-croûte veut augmenter son prix de location. Rosa Castellanos se résigne et quitte avec son équipe.

C’est à ce moment que l’investisseur Mauro Cruz lui signifie son intérêt de poursuivre l’aventure avec elle et lui permet d’ouvrir son restaurant. Depuis, elle apprend les rouages du métier à temps plein.

Même si elle a pignon sur rue, la clientèle Snapchat que s’est bâtie Rosa Castellanos lui sert encore maintenant puisque ses abonnés demeurent une bonne partie de ses clients.

L’entrepreneure ouvrira bientôt un deuxième restaurant, Birrieria Miss Tacos, à Laval. Elle avoue qu’elle rêve de lancer un jour sa propre chaîne de restaurants. D’ici là, on peut lui rendre visite à La Toxica, au 6794 rue Saint-Hubert.

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