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Des trucs pour décrocher du boulot en télétravail

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Illustration: Marilyne Houde

Décrocher ne repose pas uniquement sur les épaules des employeurs. Chaque employé peut également faire sa part du travail. Comment? On en discute avec le professeur et psychologue organisationnel, Jacques Forest.  

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C’est en étant capable de se détacher psychologiquement du travail que l’on permet de prévenir les symptômes de l’épuisement professionnel. Très bien, mais concrètement, comment on fait?  

Mettre son énergie dans d’autres activités 

En se réengageant dans d’autres sphères de nos vies, soit en dirigeant nos énergies dans des activités précises : que ce soit en pratiquant un sport, en ayant des conversations avec des gens significatifs, en lisant, en cuisinant, ou en faisant d’autres activités proactives.  

L’activité a peu d’importance, en autant qu’elle respecte les trois principes de la théorie de l’autodétermination. Il faut ainsi que ce soit : 

  • Une activité que nous avons choisie 
  • Une activité qui nous met au défi de développer nos compétences 
  • Une activité faite en agréable compagnie ou qui fait en sorte qu’on connecte à quelque chose de plus grand que nous 

« Si on respecte ces conditions, les chances d’arriver à se désengager psychologiquement du travail sont bonnes», mentionne Jacques Forest, professeur titulaire à l'UQAM et psychologue organisationnel.  

Jacques Forest

Crédit: Louis Delisle  

Jacques Forest

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À noter que le professeur privilégie toutefois les activités actives – lire un livre, cuisiner, bouger – aux activités passives – regarder la télévision, naviguer sur les médias sociaux. Le psychologue organisationnel complète : « La recherche semble indiquer que les loisirs actifs ont plus de valeur ajoutée quant à la valeur de récupération. Donc, il vaut mieux choisir une activité proactive et engageante pour se détacher de la journée de travail. » 

Il cite notamment Sabine Sonnentag, psychologue et professeure en Allemagne, qui a mené des recherches sur la récupération. Tout comme les athlètes de haut niveau, après avoir dépensé de l’énergie, que ce soit physique, émotionnelle ou cognitive, il faut prendre le temps de récupérer, sinon nos indicatifs se retrouveront dans le rouge. Comment faire? Ça passerait par le détachement psychologique de qualité – en se réengageant dans une autre activité – et par l’absence de ruminations.  

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Réduire les ruminations liées au travail 

La situation vous est probablement familière : vous cuisinez, un courriel entre sur votre cellulaire, vous ne pouvez vous empêcher de le regarder, et voilà, le petit hamster qui roule dans votre tête est de retour.  

Des actions – qui agissent comme des gestes barrière - peuvent être posées dans le but d’éviter que ces ruminations polluent vos trames psychologiques, émotives et physiques, comme établir clairement ses limites, désactiver les notifications de courriels en soirée et la fin de semaine ou travailler dans une pièce dédiée au travail.  

Pour terminer, Jacques Forest considère le droit à la déconnexion comme une excellente idée : « Si on peut réduire les probabilités pour une large tranche de la population d’avoir une pollution de sa trame cognitive, c’est merveilleux. Ça met toutes les chances de notre côté pour arriver à décrocher. » 

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