La Belgique veut passer à la semaine de 4 jours

Travailler le même nombre d’heures, mais sur quatre jours: c’est ce qu’espère offrir le gouvernement belge avec son projet de réforme du marché du travail, qui mise sur la flexibilité.
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«Les personnes qui le souhaitent pourront travailler plus d’heures par jour en échange d’un jour de congé supplémentaire pendant la semaine. Ainsi, elles pourront effectuer un travail à temps plein en quatre jours», a expliqué Alexander De Croo, premier ministre de la Belgique.
L’employé pourra le faire avec l’accord de son employeur. En cas de refus, celui-ci devra le motiver. Un travailleur ne pourra cependant pas travailler plus de 45 heures par semaine, pour limiter les abus.
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Selon le projet de réforme, un employé pourrait travailler «un peu plus une semaine et un peu moins la suivante, ce qui offre une certaine souplesse aux personnes en situation de coparentalité», a ajouté Alexander De Croo.
Cette proposition serait ainsi inscrite dans le Code du travail du pays.
Un mouvement planétaire?
Avec la proposition de semaine de travail de quatre jours, la Belgique emboîte le pas à l’Islande et au Japon, qui ont l’ont testée l’an dernier.
En Islande, les résultats ont été qualifiés de «retentissants» par les chercheurs de l’Association pour la démocratie durable et du groupe Autonomy, qui menaient l’étude.
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Les conclusions démontraient que le bien-être des travailleurs avait «considérablement augmenté», alors que le niveau de productivité est demeuré le même.
Tirer des leçons de la pandémie
Le premier ministre belge a affirmé que le marché du travail devait s’adapter aux enseignements de la pandémie.
«La période de COVID-19 nous a forcés à travailler de façon plus flexible», avait-il déclaré en conférence de presse.
Sa réforme inclut également l’institutionnalisation du droit à la déconnexion.
— Avec l’AFP