Une première «école» pour influenceurs sur le point de voir le jour?

Vous avez toujours rêvé de devenir influenceur? Eh bien, Ambaza, qui se présente comme la «première école d’influence», propose une formation en ligne de 28 heures... pour la modique somme de 1560$. Seul hic: la crédibilité de sa formation suscite des questions en France.
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Selon une vidéo publiée sur les réseaux sociaux lundi, les étudiants qui suivraient cette formation pourraient gagner 6500$ de revenu et aller chercher 20 000 nouveaux abonnés par mois grâce à cette formation. «Devenir influenceur, ce n’est plus un rêve inatteignable», affirme l’entreprise française dans sa vidéo qui été vue plus de 3 millions de fois.
Pour réaliser ce «rêve» de devenir influenceur, les intéressés doivent débourser la somme de 1560$. Le 15 premiers candidats inscrits verront toutefois leurs frais de scolarité acquittés.
Une école d’influenceurs absente des... réseaux sociaux?
Plusieurs médias français sont sceptiques devant les promesses d'Ambaza. D'abord, l'entreprise semble absente d’Instagram et de Twitter, et sa page Facebook ne compterait qu'une poignée d'abonnés.
Aussi, le nom de domaine a été créé aux Bahamas, selon le média français BFM TV. Le média français Figaro Étudiant souligne pour sa part que l’école demeure «muette sur l’identité des enseignants.»
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«Influenceur n’est pas reconnu comme un métier»
À la suite des critiques qui ont été formulées à l'endroit de cette «école» pour influenceurs, les fondateurs d’Ambaza, Nicolas Brzustowski et Rémy Halgrain, qui se présentent avant tout comme des entrepreneurs français, ont réagi.
Dans le Figaro Étudiant, ils assurent qu'il ne s'agit pas d'une arnaque. Et, si peu d'informations de disponibles sur Ambaza, c'est parce que le projet commence à peine, disent-ils.
«Nous collaborons avec des entreprises différentes, avec des professeurs en digital marketing, en marketing d’influence, de qualité. Mais nous ne voulons pas les nommer pour éviter qu’elles soient pointées du doigt durant cette polémique», affirme Nicolas Brzustowski.
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«On n’a pas de compte Instagram. On voulait que les comptes soient gérés avec sérieux. On préférait arriver avec du vrai contenu. On a voulu faire les choses dans l’ordre», poursuit-il.
Rémy Halgrain observe finalement qu'être influenceur, ce «n’est pas reconnu comme un métier en France et que l’équivalent serait une certification de marketing digital.»