Cinq mères monoparentales, huit enfants... un chalet! | 24 heures
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Cinq mères monoparentales, huit enfants... un chalet!

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Photo courtoisie

Un chalet, cinq mères monoparentales, huit enfants. Ça sonne comme une communauté un brin chaotique? Ça l’est, et c’est justement ce qui plait aux principales intéressées dans ce projet.  

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«Plus on est sur place, plus notre vie est facile! Chacune notre tour, on prend en charge un gros repas pour tout le monde, on se divise les tâches en impliquant les enfants, et après on relaxe en buvant un verre de vin toutes ensemble sur le bord du feu pendant que les enfants jouent ensemble», résume Geneviève Morand, l’une des cinq complices impliquées dans ce beau projet.  

Tout a commencé avec le terrain qu’une amie a acheté avec son conjoint de l’époque dans Lanaudière. Ils étaient une gang à s’y regrouper été comme hiver pour faire du camping.  

Quand elle s’est séparée et qu’elle a décidé d’y construire un chalet, elle a d’abord pensé à le louer pour rendre le tout financièrement viable.  

«J’ai dit: "non non non, tu ne vas pas le louer, on a tellement un sentiment d’appartenance avec cet endroit!"» se souvient Geneviève, qui a lancé un appel à tous dans leurs amis communs pour savoir qui serait intéressé par un projet collectif.  

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Le groupe s’est cristallisé autour de cinq mères monoparentales qui habitent toutes à Montréal et pour qui un endroit pour s’évader en nature est un must. Son amie reste l’unique propriétaire de l’endroit, mais les quatre autres femmes ont signé un bail en bonne et due forme pour pouvoir en profiter.  

Et elles ne font pas les choses à moitié, aidées par leurs huit enfants d’âge primaire ou préscolaire. «On fait des corvées collectives, les enfants ont aidé à construire les marches de la galerie, on a installé un quai, peinturé ensemble... Moi, j’ai des filles, je trouve ça l’fun qu’elles aient des modèles féminins qui maîtrisent les affaires de la construction», relate Geneviève.  

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Les dépenses liées au chalet sont compilées dans un classeur commun, et des projets (comme l’achat d’un spa) sont discutés et budgétés. 

Ce serait difficile de penser qu’un chalet aussi intéressant serait envisageable sans le faire en groupe. «C’est ça la valeur ajoutée des projets comme ça. J’ai toujours eu une perspective critique sur le chacun sa maison/cour/tondeuse/piscine... On croit toutes que partager les ressources et l’espace, c’est plus logique, plus économique, c’est un modèle qu’on veut montrer à nos enfants.»

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Gestion de conflits  

Le cinq femmes se sont connues à l’âge adulte il y a environ cinq ans et se sont reconnues dans leurs valeurs et leur philosophie de vie.  

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Elles travaillent dans le domaine de la relation d’aide et de la coopération: santé mentale, communautaire, développement social, sexologie... Et la sensibilité et la maturité émotionnelle que requièrent ces professions les servent bien dans le projet de chalet.  

«Il y a plein d’irritants, c’est comme être des colocs! (...) Mais quand on a des tensions, on fait des rencontres et on révise nos règles collectives, on retourne à nos valeurs qui sous-tendent ce projet-là», explique Geneviève.  

Et en général, il y a beaucoup plus de positif que de négatif.  

La preuve? Les cinq femmes se sont entendues sur le fait qu’elles pouvaient chacune réserver une semaine toute seule au chalet, mais à date... personne ne la prend.  

«C’est mes amies ces filles-là, j’ai envie de les voir», conclut Geneviève.  

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