Découvrez comment il réussit à se mettre 500$ dans les poches grâce... à des cartes-cadeaux | 24 heures
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Découvrez comment il réussit à se mettre 500$ dans les poches grâce... à des cartes-cadeaux

Image principale de l'article 500$ dans ses poches grâce aux cartes-cadeaux
Photo courtoisie / Photomontage: Alexandre Pellet

Félix Guay-Vachon achète entre 700$ à 900$ de cartes-cadeaux par mois à l’épicerie. Pourquoi dépenser cette petite fortune en cartes prépayées? C'est simple, parce que sa carte lui offre une remise en argent de 4% sur ses achats, mais en épicerie seulement. Cette technique – encore méconnue – lui rapporte pas moins de 500$ par année.

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Plusieurs cartes de crédit permettent d’accumuler un certain nombre de points sur ses achats courants, notamment à l’épicerie, au restaurant et à la station-service. Une fois par mois, le détenteur bénéficie d'une remise en argent qui varie entre 0,5% et 4% du total de ses achats totaux. 

Félix Guay-Vachon est un adepte de ces programmes de récompenses. Pour en profiter au maximum, le Gaspésien de 30 ans s'est trouvé un nouvel allié: les cartes-cadeaux vendues dans les épiceries. La raison est fort simple: les remises sur ses achats en épicerie sont plus importantes que celles réalisées dans les autres commerces. 

«Ma carte de crédit m’offre une remise en argent de 4% sur mes achats en épicerie seulement. J’achète des cartes-cadeaux pour des produits et services qui m’auraient normalement donné 1% de remise», a-t-il expliqué à Porte-monnaie.

Essence, Spotify, Amazon, SAQ, Canadian Tire, Netflix, restaurants ou boutiques de vêtements: l’offre de cartes est diversifiée. 

«Juste en cartes-cadeaux, j'en ai pour 500$ de remises annuelles. Et là, je ne compte pas les achats d'alimentation en épicerie», mentionne-t-il. En tout et partout, Félix affirme avoir reçu 1200$ en remises l’année dernière, grâce à ses «pirouettes de cartes».

«Notre plus gros poste budgétaire est l’essence. J’habite en région et comme on a beaucoup de déplacements, ce n’est pas rare qu’on doive débourser 400 ou 500$ par mois. Si on prend en compte des remises en argent de 4% liées à l’essence et à l’épicerie, ce n’est pas négligeable.»

Payant à condition d’être discipliné

Pour que cette technique s’avère gagnante, le papa de deux enfants a articulé son budget mensuel autour de ces fameuses cartes.

«J’ai regardé l’ensemble de mes dépenses pour prévoir mes achats de cartes en conséquence. Ça arrive que nos épiceries nous coûtent 1500$. Sur le coup, ça surprend, mais ça inclut des montants qu’on aurait normalement dépensés ailleurs», précise-t-il. 

Cette technique peut très bien fonctionner si on respecte quelques principes de base.

«Si tu veux optimiser tes remises, tu dois absolument rembourser ta carte de crédit à temps tous les mois, pour éviter de payer des intérêts. Sinon, ça annule complètement les gains», rappelle Félix.

Il conseille aussi de s'en tenir aux dépenses régulières et récurrentes. L'idée, c'est de ne pas perdre le contrôle devant le présentoir des cartes prépayées.

«Il faut être organisé. Il faut se traîner un petit porte-cartes. Si tu perds une carte-cadeau de 100$, tu viens d’annuler complètement l’ensemble des bénéfices que tu aurais pu faire.»

Technique légale, mais peu connue

Cette technique encore méconnue ici n’a rien d’illégal, affirme l’expert en programmes de fidélité et cartes de crédit et président de Milesopedia.com, Jean-Maximilien Voisine.

«Il n’y a pas de règlement en la matière. Au Canada, les émetteurs de cartes de crédit ne sont pas en mesure de savoir ce que vous achetez avec votre carte de crédit, ce qui est cependant le cas aux États-Unis», indique-t-il.

Là-bas, les émetteurs de cartes de crédit – soient les institutions financières – ont mis un frein à cette technique en accordant moins de points aux cartes-cadeaux achetées dans les commerces. 

«Quand j’en parle dans des conférences, des gens me disent “j’aurais commencé à le faire plus tôt si j’avais su que ça se faisait”», lance-t-il. 

Et pour les petits revenus?

Pour avoir droit à une carte de crédit offrant des remises intéressantes, encore faut-il répondre aux critères d’admissibilité. Certaines exigent notamment un revenu individuel ou familial minimum (aux alentours de 60 000$ à 80 000$) et imposent des frais annuels de plusieurs centaines de dollars. 

La carte Remises World Elite Mastercard de Félix Guay-Vachon, par exemple, requiert un revenu individuel minimal de 80 000$ et impose des frais annuels de 100$. 

Mais même pour les portefeuilles plus modestes, l'avenue des cartes-cadeaux peut s'avérer payante, assure Jean-Maximilien Voisine. 

«Les cartes de crédit à privilégier pour ce type de technique sont les American Express, puisqu’elles ne nécessitent aucun revenu minimum et elles sont acceptées dans la plupart des épiceries», affirme-t-il. 

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