Logement étudiant: 70% des étudiants au pays sont dans une «situation critique»

Ce sont sept étudiants canadiens sur dix qui doivent consacrer plus de 30 % de leurs revenus pour leurs dépenses d’habitation, un seuil jugé critique pour les finances d'un ménage, selon l'Unité de travail pour l'implantation de logement étudiant (UTILE).

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L’UTILE en est venu à cette conclusion après une récente enquête de la Prospection sur les habitudes et aspirations résidentielles étudiantes (PHARE) qui a sondé 18 000 étudiants du Canada.

Dans un communiqué, l’UTILE a noté que le coût médian d'un loyer étudiant au Canada en 2021 s'élevait à 1250 $, soit 25 % de plus que la médiane de l'ensemble des logements locatifs au pays.

«[...] Partout au pays, le manque de logements abordables à proximité des institutions d'enseignement force la population étudiante à louer des appartements dont les loyers sont bien au-delà de leur capacité à payer, a indiqué le directeur général de l'UTILE, Laurent Lévesque. Cela fait augmenter drastiquement l'endettement étudiant et constitue une sérieuse menace à l'accessibilité aux études supérieures.»

La situation est plus problématique encore à Toronto et à Vancouver, a fait savoir l’UTILE. Le loyer étudiant médian s'y élève à 1800 $, ce qui force les locataires à allouer, en moyenne, la moitié de leur budget pour se loger.

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Moins pire au Québec

Au Québec, le loyer étudiant médian est légèrement sous la barre des 1000 $, ce qui fait que la Belle Province s’en sort mieux que les autres provinces du pays. Malgré tout, la directrice des affaires publiques de l'UTILE, Élise Tanguay, s’inquiète.

«Si l'on ne veut pas que Montréal dans cinq ans ressemble à Toronto aujourd'hui, il faut dès maintenant lancer un grand chantier de construction de logements étudiants abordables», a-t-elle affirmé.