Une candidate du PQ a déjà joué dans un film porno: et puis après? | 24 heures
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Une candidate du PQ a déjà joué dans un film porno: et puis après?

Paul St-Pierre Plamondon
Capture d'écran, TVA NOUVELLES

Paul St-Pierre Plamondon

Un média de Laval a révélé ce matin qu’une candidate du Parti Québécois (PQ) avait déjà joué dans un film pour adultes diffusé sur le web. Des questions se posent à la suite de cette révélation: l’information était-elle d’intérêt public et aurait-elle dû être dévoilée en pleine campagne électorale?

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«Je ne crois pas que ce soit d’intérêt public, mais ça aurait pu être plus délicat pour un parti plus conservateur, qui aurait probablement été plus mal à l’aise avec cette nouvelle», lance d’emblée Bernard Motulsky, professeur au Département de communication sociale et publique de l’Université du Québec à Montréal. 

Après la diffusion de l’article dans Courrier Laval, Andréanne Fiola a reconnu sur Facebook avoir participé à la «production de contenus numériques explicites qui ont été diffusés sur plusieurs plateformes pour adultes». 

«Bien que j’assume entièrement mes actions et mes choix, le contenu a été retiré à ma demande il y a un moment puisque je ne veux plus exposer ainsi mon intimité», a insisté la principale intéressée. 

Le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, a pour sa part redonné son appui à sa candidate dans Laval-des-Rapides, à Laval.  

«[Andréanne Fiola] est une jeune femme engagée et brillante, qui sensibilise des centaines de milliers de personnes aux causes de l’indépendance et de l’environnement. Continue ton excellent travail, Andréanne», a réagi le chef sur Twitter, vendredi matin. 

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Une gestion sans faille

Bernard Motulsky estime que ces réactions démontrent une transparence peu commune en circonstances semblables. 

«Habituellement, quand il y a quelque chose qui sort et qu’on est mal à l’aise avec [ça], on nie ou en essaie d’enrober ça. Dans ce cas-ci, tout est clair. On n’essaie pas d’enrober le message ou de se défiler», analyse-t-il. 

«Le chef appuie sa candidate et vante ses qualités. Parallèlement, elle explique simplement et clairement ce qui s’est passé, en prenant bien soin d’éviter le mot “porno”, auquel il peut être plus difficile d’être associé», poursuit le professeur.  

Le PQ opte d’ailleurs pour une stratégie opposée à celle de l’ancien chef de Parti Laval, Michel Trottier, une formation que la candidate avait aussi représentée lors des dernières élections municipales. 

Michel Trottier a soutenu en entrevue avec Courrier Laval qu’il n’aurait jamais accepté la candidature de la jeune femme s’il avait su qu’elle avait participé à un tel film.  

«Évidemment, ce n’était pas le genre de candidature que nous recherchions pour représenter les citoyens de Laval», a-t-il expliqué.

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