10 raisons pourquoi Overwatch 2 est le meilleur jeu de tir en ce moment

Un mois jour pour jour après sa sortie, notre chroniqueur techno Maxime Johnson est sans équivoque: Overwatch 2 est le meilleur jeu de tir en ligne à l’heure actuelle. Voici pourquoi.
Parce que la grande quantité de cartes, de modes et de personnages confère de la profondeur au jeu
Dire que j’aime Overwatch est un euphémisme. C’est, et de loin, le jeu auquel j’ai le plus joué au cours des dernières années. Il y a quelques semaines, ma fille de 5 ans m’a même demandé « pourquoi tu joues toujours à ce jeu-là? ». Se faire juger par une enfant de la maternelle qui ne cesse de dessiner des licornes, il faut le faire.
Ce que la petite ne comprend pas, c’est qu’Overwatch, et maintenant Overwatch 2, offre un univers particulièrement riche pour un jeu de tir. Il y a 35 personnages à incarner, chacun avec ses forces, ses faiblesses et ses attaques spéciales. En plus, la différence entre un personnage et un autre est toujours énorme (beaucoup plus qu’entre deux types d’armes à Call of Duty, par exemple, ou même qu’entre deux licornes, tant qu’à y être). Et puisqu’on joue à cinq contre cinq, il faut prendre en considération quels sont les autres personnages de notre équipe et quels sont ceux de l’équipe adverse, et rajuster le tir tout au long du match.
Remarquez que ce n’est pas un sommet (Rainbow Six: Siege a maintenant plus d’une soixantaine de personnages), mais c’est tout de même assez pour offrir une bonne profondeur au jeu, tant pour la stratégie que pour les réflexes.
Si on inclut tous les modes (incluant les modes de l’arcade qui ne sont pas offerts tout le temps), il y a aussi près d’une quarantaine de cartes à découvrir et à maîtriser.
Parce que la durée des parties est parfaite
Une partie d’Overwatch est d’environ 10 minutes en mode régulier (généralement un peu moins), ou 10 à 20 en mode compétitif. C’est, pour moi, la durée idéale pour une petite ronde après le dîner avant de recommencer à travailler (compétitif), ou même pendant l’entracte lors d’une partie de hockey (régulier). J’ai beaucoup trop peur de l’engagement pour les jeux qui demandent plus de temps.
Parce que c’est le jeu avec le meilleur design sonore
Overwatch se démarque tout particulièrement par la richesse de son environnement audio. Capture d’écran : Maxime Johnson.
Overwatch est, et de loin, le jeu avec le meilleur design sonore de l’industrie. C’est la marque à atteindre pour les développeurs de jeux.
Pourquoi le son est si bon? Pour de nombreuses raisons. J’aime par exemple le fait qu’un personnage annonce son arrivée lorsqu’un joueur change en plein milieu de partie, et que les personnages parlent entre eux quand il n’y a pas d’action à l’écran (et ces conversations ne sont pas génériques, mais bien spécifiques aux personnages qui sont présents: Tracer ne dira par exemple pas la même chose à Winston qu’à Soldier: 76).
Pendant le match, les personnages communiquent aussi des informations automatiquement aux autres. Ceux de support, comme Mercy et Baptiste, vont par exemple dire lorsqu’ils se font attaquer, Reinhardt va nous avertir que son bouclier est sur le point de céder et d’autres vont spécifier que l’autre équipe possède un tireur d’élite (sniper) lorsqu’un tir est évité de justesse. Ces indications ne font pas que nous rendre meilleurs: elles contribuent à rendre le jeu plus immersif. Un personnage peut d’ailleurs aussi en narguer automatiquement un autre après un bon coup, par exemple.
Les pouvoirs peuvent aussi être reconnus à leur son. Même si Reaper n’est pas dans mon champ de vision, je sais que je dois déguerpir lorsque son «ultimate» arrive. Le bruit de nos armes varie aussi. La fréquence du son émis par le bâton de Mercy change par exemple en fonction du niveau de vie du coéquipier que l’on aide. Je peux ainsi porter mon attention ailleurs, et guérir quelqu’un d’autre quand j’entends que mon patient est rétabli.
Rares sont les jeux où l’ouïe est aussi importante.
Parce qu’Orisa
Terminé la défense : Orisa est désormais un personnage résolument offensif. Capture d’écran : Maxime Johnson.
Orisa est mon «main» (le nom donné dans le milieu aux personnages avec lesquels on joue le plus) depuis son arrivée dans Overwatch 1. Avec Overwatch 2, celle-ci a toutefois été complètement changée: elle est passée d’un personnage défensif à un personnage offensif, capable de faire tomber les ennemis dans les précipices avec son javelot.
Je n’étais pas tout à fait convaincu au début, mais finement, c’est le personnage que j’aime le plus incarner, tous jeux confondus.
Parce que le jeu se renouvelle sans cesse
Les transformations apportées à Orisa ne sont pas uniques. Plusieurs personnages ont droit de temps à autre à des modifications de la sorte, ce qui permet d’un côté de balancer la force des personnages (on a par exemple besoin d’un Bastion fort pour détruire les astifies de bulles de Zarya), mais aussi simplement de brasser les cartes à l’occasion.
Parce que l’atmosphère est (parfois) bon enfant
Overwatch est un jeu qui peut souvent être bon enfant. Surtout dans les modes qui ne sont pas compétitifs, il arrive par exemple que des joueurs choisissent de se saluer plutôt que de se tirer dessus, surtout si une situation loufoque vient de se produire. Un peu comme le film Joyeux Noël (et comme dans ce film sur les trêves de Noël pendant la Première Guerre mondiale, il y a d’ailleurs toujours quelqu’un qui vient gâcher la fête à un moment ou un autre).
Bon, cela dit, on ne va pas se le cacher, Overwatch n’est pas seulement bon enfant. C’est aussi un jeu qui peut être toxique, surtout sur PC, où l’accès au clavier semble inciter les invectives et la vantardise (comme écrire EZ, pour easy, ou facile, après une partie gagnée facilement), comme si on était sur Reddit.
Au moins, le climat est généralement plus paisible sur console.
Parce que le jeu nous incite à nous tenir les coudes
Overwatch est un jeu d’équipe, et même si on y joue seuls, plusieurs éléments ont été mis en place pour assurer la construction d’équipes équilibrées. La structure a ses inconvénients (comme celui de devoir attendre longtemps avant de jouer si on choisit certains rôles populaires), mais il est aussi possible de choisir des modes qui n’imposent pas les rôles.
Les défis quotidiens et hebdomadaires ont aussi été choisis pour inciter les joueurs à prendre des personnages de support, moins populaires, mais ô combien essentiels.
Overwatch n’est pas le seul jeu à avoir adopté cette formule, mais celle-ci rend généralement l’expérience agréable et contribue à développer le sentiment de communauté autour du jeu.
Parce qu’on sait ce qui se passe sur la carte
Un peu parce que l’on joue en équipe, mais aussi à cause de la conception des cartes et des modes, tous les joueurs vivent la même partie à Overwatch, et chacun pourrait résumer les grandes lignes du match lorsque celui-ci se termine.
On ne peut pas en dire autant pour tous les jeux. À Battlefield, par exemple, on n’a aucune idée de ce qui se passe aux autres fronts.
Le fait que le jeu a un «temps pour tuer» (Time To Kill en anglais, ou TTK, soit le temps qu’une altercation entre deux joueurs va durer, une fois que l’un est dans la mire de l’autre) particulièrement élevé contribue aussi à centraliser l’action, puisque tous les joueurs peuvent être au même endroit pendant de longues secondes.
Parce que c’est gratuit
C’est une arme à double tranchant, mais Overwatch 2 est en effet gratuit.
Cette gratuité a un coût. Vous devrez en effet jouer de longues heures pour obtenir des accessoires cosmétiques, et aussi pour débloquer les nouveaux personnages. Le seul nouveau personnage depuis la bêta de l’été dernier, Kiriko, a été donné à tous les joueurs pour le lancement, mais normalement, il aurait fallu atteindre le niveau 55 de la passe de combats pour l’obtenir, soit environ deux ou trois semaines de jeu. Les futurs personnages pourront évidemment aussi être acquis avec de l’argent.
Est-ce que la formule représente un pas en avant, ou un pas en arrière? Ça dépend probablement à qui vous demandez. Pour ceux qui veulent amasser un maximum d’objets à collectionner, Overwatch 2 coûtera certainement plus cher avec le temps qu’Overwatch 1 (qui était plein prix à son lancement).
Personnellement, je ne m’en fais pas trop avec l’allure de mes personnages. Alors entre payer 80$ ou 0$, je préfère la gratuité.
Parce qu’Overwatch 2 n’est pas 1.5. Ou si peu.
L’une des plus grandes critiques d’Overwatch est qu’il s’agit plus d’une grande mise à niveau que d’un nouveau jeu.
Ce n’est pas tout à fait faux. D’ailleurs, la plupart de mes observations partagées ici s’appliquaient autant au premier jeu qu’à sa suite.
Mais en même temps, il y a des améliorations importantes entre les deux, notamment par rapport au moteur de jeu, capable de cartes beaucoup plus grandes et d’un rendu visuel rehaussé (surtout par rapport à l’éclairage). Le style demeure simpliste, mais Overwatch 2 est certainement plus beau qu’Overwatch 1. La quantité de nouveaux personnages, de nouvelles cartes et de nouveaux modes est aussi considérable (et pas si loin derrière une nouvelle version de Call of Duty ou de Splatoon, par exemple).
Alors, Overwatch 1.5 ou Overwatch 2? Ce n’est pas très important. De toute façon, la notion de 1 ou de 2 n’est pas très pertinente avec un jeu de la sorte, qui est mis à jour continuellement et qui, en plus, est passé d’un modèle payant à un modèle gratuit (sans parler du fait que le mode histoire ne sera lancé que l’an prochain).
Overwatch 2 n’est pas le seul bon jeu de tir multijoueur, mais est-ce que d’autres titres ont autant à offrir en ce moment? J’en doute fortement.