Les émissions de GES du Québec ont baissé de 26,6% en 2020 à cause de la pandémie

Les émissions de gaz à effet de serre ont chuté pendant la pandémie, ce qui a permis au gouvernement de dépasser la cible de réduction de GES qu’il s’était donnée pour 2020. Mais à mesure que l’économie va reprendre sa vitesse de croisière normale, le Québec devrait revenir à ses niveaux d’émissions habituels.
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Le bilan net de réduction des GES du Québec s’établissait à 26,6% en 2020, alors que sa cible de réduction était de 20%, s’est félicité le ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et les Parcs, Benot Charette, lors d’une conférence de presse mercredi.
Or, M. Charette a convenu que ce résultat s’explique en grande partie par la pandémie de COVID-19, ainsi que par la liaison du marché du carbone entre le Québec et la Californie.
En effet, les émissions de GES ont chuté drastiquement de 10,5% entre 2019 et 2020, alors qu’elles n’étaient que de 3% sous le niveau de référence de 1990 l’année précédente. Cette forte diminution est attribuable au télétravail, qui a fait fondre les émissions causées par le transport, qui demeure une des principales sources d’émissions de GES au Québec.
Cela compte donc pour la moitié de la réduction des GES comptabilisée dans le bilan présenté par le gouvernement. Pour l’autre moitié, les pollueurs québécois ont acheté des droits d’émission en Californie, en vertu d’un accord datant de 2014, ce qui a permis au Québec une diminution supplémentaire de 13,4%.
Québec vise une réduction de 37,5% de ses émissions de GES en 2030, toujours par rapport au niveau de 1990.
Les émissions de GES du secteur du transport demeurent stables en 2020; elles comptent toujours pour environ 43% du bilan carbone du Québec.
«Nous redoublons d’ardeur pour instaurer des mesures structurantes, telles que celles prévues dans la mise en œuvre du Plan pour une économie verte 2030. Je suis convaincu que celles-ci nous placeront sur une trajectoire gagnante pour atteindre la cible de 2030», a déclaré le ministre de l’Environnement dans un communiqué de presse.