On a jasé avec Zoé Duval, l’influenceur qui a tenu tête à Richard Martineau | 24 heures
/panorama

On a jasé avec Zoé Duval, l’influenceur qui a tenu tête à Richard Martineau

Zoé Duval s’est fait connaître du grand public après un passage remarqué à l’émission de TVA Le monde à l’envers. Voici ce que le producteur de contenu qui vient de quitter la maison de Big Brother Célébrités avait à nous dire sur son métier.

• À lire aussi: De la porno? Des plaintes déposées contre le spectacle «trop sexualisé» de Rihanna

En arrivant sur le plateau du Monde à l’envers, t’attendais-tu à ce qu’on te reçoive avec hostilité?

Je m’attendais à ce qu’il y ait un débat et que Richard Martineau ait ses opinions sur ce que je fais c’est sûr. Je ne m’attendais pas à ce qu’on me manque de respect à ce point-là, par exemple. Au final, je pense que les deux on est restés les deux fidèles à nous-mêmes et moi ça m’a bien servi.

s

J’ai été surpris de l’écoute et de l’ouverture des autres panélistes. J’ai vu qu’on s’intéressait à mon travail et qu’on voulait en savoir plus et c’est encore rare dans les médias traditionnels.

De plus en plus de gens s’intéressent au métier que je fais. Quand on enlève le terme «influenceur», qui est un peu plus connoté, les gens se rendent compte que c’est un vrai travail. Je pense que ce débat va aussi aider à ouvrir la discussion là-dessus.

Est-ce que c’est vrai, selon toi, que certains influenceurs vous font mauvaise presse?

Je pense qu’il y a une distinction à faire. C’est sûr qu’il y a des influenceurs qui ne sont pas aussi consciencieux. Ça ne veut pas dire que ça invalide tous les producteurs de contenu.

Il va toujours y avoir des gens qui ne font pas bien leur travail, peu importe le métier. Il y a autant d’influenceurs impertinents que de chroniqueurs impertinents, par exemple.

• À lire aussi: Le privilège blanc? Harry Styles crée un tollé avec son discours aux Grammys

Tu dis vouloir faire de la place à des enjeux importants sur ta plateforme. Quels sont-ils?

Faire de la sensibilisation et de la vulgarisation sur des enjeux de la communauté 2SLGBTQA+, c’est vraiment important pour moi. Je collabore avec la Fondation Émergence, notamment, pour dénoncer les thérapies de conversion. C’est quelque chose que je fais gratuitement, parce que ça me tient à cœur.

Je suis aussi ambassadeur pour Tel-Jeunes cette année. Je parle ouvertement que j’ai fait une dépression ou de mon anxiété. Je veux parler de santé mentale en montrant une réalité à laquelle on peut s’identifier.

Comment as-tu commencé à faire ce travail-là?

Ça fait deux-trois ans que je fais ça, mais ça fait seulement un an que je suis assez rémunéré pour en faire mon métier à temps plein.

J’ai commencé pour le plaisir, mais rapidement, quand j’ai vu que ça pognait, je me suis lancé. J’ai toujours voulu faire de la télévision, soit de l’animation ou du jeu. Mon contenu sur les réseaux sociaux, c’est, selon moi, une bonne porte d’entrée pour ça.

Comment se passe ton retour de la maison de Big Brother?

C’est très intense! Ma vie a beaucoup changé entre mon entrée et ma sortie de l’émission. Je suis beaucoup sollicité, mais j’aime ça!

Je reçois surtout une grande dose d’amour du public. Au début, quand les candidatures ont été dévoilées, je recevais beaucoup de critiques ou de commentaires homophobes, surtout à propos de mes looks. Après mon passage à l’émission [Big Brother Célébrités], les commentaires sont devenus beaucoup plus positifs! Les gens ont appris à me connaître et se sont attachés. 

Là-dedans, il y avait beaucoup de gens qui n’étaient pas nécessairement habitués à voir des personnes comme moi à la télévision et je pense que ç’a challengé leurs idées préconçues.

Je suis content de m’être fait connaître du grand public. Je me vois animer un talk-show, faire du cinéma et allier ça avec ce que je fais sur les réseaux sociaux.

Est-ce que tu considères que tu as accompli tous tes objectifs en allant à Big Brother?

À part celui de gagner, je pense que oui! C’est sûr que j’aurais aimé rester jusqu’à la fin, mais je pense que j’ai fait pas mal un tour du chapeau. J’ai été patron, j’ai mené un plan jusqu’au bout, j’ai été deux fois dans les archives et j’ai surtout établi d’incroyables connexions.

Les gens ne se rendent pas compte du temps qu’on passe ensemble, parce qu’on ne voit que quelques moments dans le montage final. En vérité, on passait notre temps à se parler. C’est pour ça que, dès la semaine un, on voit tout le monde en pleurs quand il y a une élimination. On devient extrêmement proches.